Aux Salomon aussi, les miss créent la polémique

Sara Cave, australienne par son père et salomonaise par sa mère, fait l'objet de nombreuses critiques.
Tahiti n'a pas le monopole des polémiques en matière de Miss. L'une des candidates à l'élection de Miss Salomon fait l'objet de nombreuses critiques en raison de ses origines et de son passeport australiens.
Sara Cave est l'une des six candidates à l'élection de Miss Îles Salomon, cette année.Mais ses origines sont au centre de nombreuses discussions sur internet. Le père de Sara Cave est Australien, et surtout elle a un passeport australien et non salomonais. Plusieurs internautes demandent son exclusion de la compétition. Mais Sara Cave ne se laisse pas faire, elle répond aux critiques :
 
« Je suis née aux Îles Salomon, à l'hôpital d'Honiara (la capitale, NDLR). Le problème, c'est que les Îles Salomon n'autorisent pas la double nationalité. Quand j'étais enfant, on a emménagé avec ma famille en Australie, je suis allée à l'école là-bas, et si vous n'êtes pas un citoyen australien en Australie, il y a des choses auxquelles vous n'avez pas droit - vous ne pouvez pas avoir de bourse d'études, par exemple. Je ne veux pas abandonner ma nationalité australienne pour ce concours et ça fait partie des choses qu'on me reproche. »
 
Âgée de 20 ans, Sara Cave est étudiante à l'université de technologie du Queensland, en Australie. La jeune métisse affirme que les critiques d'inconnus ne l'atteignent pas, ses proches savent l'importance qu'elle attache à ses racines salomonaises :
 
« Au bout du compte, les gens qui remettent en question mon identité salomonaise, ils ne me connaissent pas. Toutes les personnes qui me connaissent vous diront que je suis vraiment une Salomonaise, que vous pourrez me trouver dans le village, en mer en train de pêcher, de faire de la pirogue… de vivre comme tous les Salomonais. Je pense que c'est juste un gros malentendu. »
 
Bien qu'elle vive en Australie, Sara Cave passe plusieurs semaines par an dans la province de Malaita, d'où sa famille est originaire. Elle espère qu'avec ce concours de miss, les internautes salomonais « parviendront à comprendre qui elle est ». L'élection aura lieu le 29 octobre.

A Tahiti, c'est Poehere Hutihuti Wilson, Miss Tahiti 2010, qui avait fait l'objet d'une polémique à l'époque, sur ses origines hawaïennes.