Depuis le 1er janvier 2018, il est désormais possible de fumer légalement du cannabis en Californie. Les enjeux financiers liés à cette légalisation sont considérables. La Californie est le 9e Etat américain sur 50 à autoriser la vente de cannabis à usage récréatif.
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"Nous sommes très excités, un peu nerveux aussi. Il y a trois fois plus de monde que d'ordinaire", raconte Nicole Salisbury, 35 ans, propriétaire du magasin de marijuana Green Pearl Organics à Desert Hot Springs. Le 1er janvier était le premier jour de la vente et consommation légale de marijuana récréative en Californie. Etat le plus peuplé du pays, la Californie devient de facto le plus gros marché mondial légal de la petite feuille étoilée, après avoir été pionnier de la marijuana médicale depuis 1996.
Huit États américains dont le Colorado et l'Etat de Washington en plus de la capitale fédérale ont déjà légalisé la drogue douce, qui reste illégale au niveau fédéral. La Californie devient ainsi le neuvième État américain à légaliser la drogue douce. À présent, il n’est plus nécessaire de présenter une prescription médicale pour s’en procurer mais il suffit d’avoir la majorité légale, soit 21 ans, même si on est originaire d'un Etat où il reste interdit.
Partout à travers le "Golden State", les amateurs de marijuana faisaient la queue, lundi 1er janvier, dans les dispensaires ouverts et habilités à vendre la drogue douce à usage récréatif. On y trouve toutes sortes de produits : concentrés, gâteaux à l'herbe, fleurs de cannabis calmantes ou euphorisantes...
"C'est super de ne pas avoir à consulter un docteur", se réjouit Andrew Jennings, 32 ans. Ce Texan souligne que dans son Etat d'origine, "il n'y a aucun endroit pour acheter du cannabis légalement, avec ou sans permis médical". "Beaucoup de gens pensent que prendre de la marijuana c'est rester assis sur un canapé à regarder la télé mais selon la variété et l'intensité que vous consommez cela peut en réalité augmenter votre concentration", affirme ce barbu souriant en short accompagné de sa petite amie professeure de yoga, qui dit aimer faire du vélo dans la nature lorsqu'il plane.
"Je comprends que certains (pensent que c'est dangereux) mais si on vend de l'alcool dans ce pays alors on doit pouvoir vendre légalement de la marijuana. Cela rapporte des recettes fiscales, et nous on peut consommer de la très bonne herbe qui a été contrôlée, tout le monde est gagnant". Christina, thérapeute de 50 ans qui ne veut pas donner son nom de famille, est venue essayer des huiles, espérant qu'elles pourront l'aider à avoir un meilleur équilibre hormonal et calmer son anxiété.
"J'essaie ces médecines naturelles, je ne veux pas devenir quelqu'un qui plane tout le temps", assure cette mère qui entend cacher à son fils de 12 ans qu'elle achète des produits à base d'herbe. "Je ne veux surtout pas qu'il en consomme jusqu'à ce qu'il soit adulte, c'est très mauvais pour le cerveau", assure cette grande blonde aux cheveux longs.
La mairie et même la police sont favorables à cette industrie en plein boom qui devrait rapporter 40 milliards de dollars et générer plus de 400.000 embauches d'ici 2021 en Californie d'après le cabinet d'études Arcview. Cette nouvelle estimation du cabinet spécialisé Arcview en partenariat avec BDS Analytics comprend des achats directs de la part des consommateurs anticipés à 20,8 milliards de dollars d'ici trois ans ainsi que des recettes indirectes que les revendeurs versent aux cultivateurs et divers sous-traitants (comptables externalisés, etc.) ou dépensent auprès de commerces non-affiliés au secteur (supermarchés, magasins en ligne...).
La nouvelle projection représente un bond de 150% comparé aux recettes enregistrées en 2017 (16 milliards de dollars), selon ce rapport diffusé au lendemain de l'entrée en vigueur de la loi autorisant l'usage récréatif de la marijuana en Californie. Arcview et BDS s'attendent à ce que 4 milliards de dollars de recettes fiscales soient générées d'ici trois ans dans le pays grâce à ce secteur en plein boom, et près de 100.000 nouveaux emplois sans compter les emplois indirects, d'après le rapport qui affirme que les Etats pionniers dans la marijuana récréative enregistreront les meilleures retombées économiques.
De nombreux clients et exploitants se plaignent toutefois en Californie des lourdes taxes appliquées au cannabis et ses produits dérivés : elles peuvent atteindre 35% en incluant les taxes d'Etat, du comté ou de la municipalité.
Huit États américains dont le Colorado et l'Etat de Washington en plus de la capitale fédérale ont déjà légalisé la drogue douce, qui reste illégale au niveau fédéral. La Californie devient ainsi le neuvième État américain à légaliser la drogue douce. À présent, il n’est plus nécessaire de présenter une prescription médicale pour s’en procurer mais il suffit d’avoir la majorité légale, soit 21 ans, même si on est originaire d'un Etat où il reste interdit.
Partout à travers le "Golden State", les amateurs de marijuana faisaient la queue, lundi 1er janvier, dans les dispensaires ouverts et habilités à vendre la drogue douce à usage récréatif. On y trouve toutes sortes de produits : concentrés, gâteaux à l'herbe, fleurs de cannabis calmantes ou euphorisantes...
Début euphorisant
"C'est super de ne pas avoir à consulter un docteur", se réjouit Andrew Jennings, 32 ans. Ce Texan souligne que dans son Etat d'origine, "il n'y a aucun endroit pour acheter du cannabis légalement, avec ou sans permis médical". "Beaucoup de gens pensent que prendre de la marijuana c'est rester assis sur un canapé à regarder la télé mais selon la variété et l'intensité que vous consommez cela peut en réalité augmenter votre concentration", affirme ce barbu souriant en short accompagné de sa petite amie professeure de yoga, qui dit aimer faire du vélo dans la nature lorsqu'il plane.
"Je comprends que certains (pensent que c'est dangereux) mais si on vend de l'alcool dans ce pays alors on doit pouvoir vendre légalement de la marijuana. Cela rapporte des recettes fiscales, et nous on peut consommer de la très bonne herbe qui a été contrôlée, tout le monde est gagnant". Christina, thérapeute de 50 ans qui ne veut pas donner son nom de famille, est venue essayer des huiles, espérant qu'elles pourront l'aider à avoir un meilleur équilibre hormonal et calmer son anxiété.
"J'essaie ces médecines naturelles, je ne veux pas devenir quelqu'un qui plane tout le temps", assure cette mère qui entend cacher à son fils de 12 ans qu'elle achète des produits à base d'herbe. "Je ne veux surtout pas qu'il en consomme jusqu'à ce qu'il soit adulte, c'est très mauvais pour le cerveau", assure cette grande blonde aux cheveux longs.
40 milliards de dollars
La mairie et même la police sont favorables à cette industrie en plein boom qui devrait rapporter 40 milliards de dollars et générer plus de 400.000 embauches d'ici 2021 en Californie d'après le cabinet d'études Arcview. Cette nouvelle estimation du cabinet spécialisé Arcview en partenariat avec BDS Analytics comprend des achats directs de la part des consommateurs anticipés à 20,8 milliards de dollars d'ici trois ans ainsi que des recettes indirectes que les revendeurs versent aux cultivateurs et divers sous-traitants (comptables externalisés, etc.) ou dépensent auprès de commerces non-affiliés au secteur (supermarchés, magasins en ligne...).
La nouvelle projection représente un bond de 150% comparé aux recettes enregistrées en 2017 (16 milliards de dollars), selon ce rapport diffusé au lendemain de l'entrée en vigueur de la loi autorisant l'usage récréatif de la marijuana en Californie. Arcview et BDS s'attendent à ce que 4 milliards de dollars de recettes fiscales soient générées d'ici trois ans dans le pays grâce à ce secteur en plein boom, et près de 100.000 nouveaux emplois sans compter les emplois indirects, d'après le rapport qui affirme que les Etats pionniers dans la marijuana récréative enregistreront les meilleures retombées économiques.
De nombreux clients et exploitants se plaignent toutefois en Californie des lourdes taxes appliquées au cannabis et ses produits dérivés : elles peuvent atteindre 35% en incluant les taxes d'Etat, du comté ou de la municipalité.
Karl Anihia, président de l’association Tahiti Herb Culture