Jusqu’à demain, des chercheurs venus d'Australie, de Nouvelle Zélande, de Chine, de Hawaïi et de métropole se réunissent pour parler des mutations géo stratégiques dans la zone Pacifique.
La région Pacifique est au centre d'une lutte d'influence entre les grandes nations et la Polynésie n’y échappe pas en raison notamment de son étendue et de ses richesses halieutiques. Sa position centrale fait qu’elle est aussi au cœur des grands axes de communication. Baptisé : « Indo Pacifique et les routes de la soie, les nouvelles stratégies mondiales » ce colloque se déroule à l’université. Il est en partie financé par l’Etat à travers le fonds Pacifique.
Dans son discours inaugural, la Haut commissaire Dominique Sorain a souligné : « Emmanuel Macron souhaite que la France, par sa présence dans l’Océan Indien et l’Océan Pacifique, soit une puissance d’équilibre, ce qui passe par une approche partenariale et multilatérale. En effet, le multilatéralisme est au cœur des politiques françaises déjà depuis plusieurs mandatures, notamment en matières diplomatique, économique, climatique et technologique. 3
Et la France suit avec attention ces développements, notamment parce que sept collectivités d’outre-mer françaises se situent dans la zone Indo-Pacifique : la Polynésie française, évidemment, la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna, la Réunion, Mayotte, et je n’oublie ni Clipperton ni les Terres australes et antarctiques françaises. Ce sont presque 1,7 million de Français qui résident dans ces territoires du Pacifique et de l’Océan Indien. J’ajoute les quelque 150 000 ressortissants français expatriés dans la région et 8 000 militaires en mission, composant les forces armées françaises pré-positionnées.
Ces sept collectivités représentent 93 % des 11 millions de km² qui composent notre zone économique exclusive. C’est la deuxième ZEE au monde, après celle des Etats-Unis. La France s’intègre donc pleinement dans cet espace Indo-Pacifique.
Et la ministre des Armées, Mme Florence Parly, a exposé le 1er juin dernier lors du forum de Shangri-La à Singapour les cinq priorités de la stratégie française de défense dans cette zone:
la protection de nos intérêts, territoires comme zones économiques exclusives, contre toutes menaces (crime organisé, terrorisme, atteinte à notre souveraineté nationale), la stabilisation régionale à travers la coopération militaire et de sécurité, la préservation du libre accès aux voies maritimes de communication qui sont des voies commerciales mondiales, la mise en œuvre d’actions multilatérales pour contribuer à la sécurité internationale, notamment en termes de prolifération nucléaire et enfin la prise en compte des conséquences du réchauffement climatique dans les risques de déstabilisation sécuritaire de la région.
La paix, la sécurité et la stabilité sont les pré requis nécessaires à l’essor de toute autre activité humaine, et la France fait partie des puissances qui œuvrent quotidiennement à leur maintien partout dans le monde ».
Pascal Boniface, Directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques :
Dans son discours inaugural, la Haut commissaire Dominique Sorain a souligné : « Emmanuel Macron souhaite que la France, par sa présence dans l’Océan Indien et l’Océan Pacifique, soit une puissance d’équilibre, ce qui passe par une approche partenariale et multilatérale. En effet, le multilatéralisme est au cœur des politiques françaises déjà depuis plusieurs mandatures, notamment en matières diplomatique, économique, climatique et technologique. 3
Et la France suit avec attention ces développements, notamment parce que sept collectivités d’outre-mer françaises se situent dans la zone Indo-Pacifique : la Polynésie française, évidemment, la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna, la Réunion, Mayotte, et je n’oublie ni Clipperton ni les Terres australes et antarctiques françaises. Ce sont presque 1,7 million de Français qui résident dans ces territoires du Pacifique et de l’Océan Indien. J’ajoute les quelque 150 000 ressortissants français expatriés dans la région et 8 000 militaires en mission, composant les forces armées françaises pré-positionnées.
Ces sept collectivités représentent 93 % des 11 millions de km² qui composent notre zone économique exclusive. C’est la deuxième ZEE au monde, après celle des Etats-Unis. La France s’intègre donc pleinement dans cet espace Indo-Pacifique.
Et la ministre des Armées, Mme Florence Parly, a exposé le 1er juin dernier lors du forum de Shangri-La à Singapour les cinq priorités de la stratégie française de défense dans cette zone:
la protection de nos intérêts, territoires comme zones économiques exclusives, contre toutes menaces (crime organisé, terrorisme, atteinte à notre souveraineté nationale), la stabilisation régionale à travers la coopération militaire et de sécurité, la préservation du libre accès aux voies maritimes de communication qui sont des voies commerciales mondiales, la mise en œuvre d’actions multilatérales pour contribuer à la sécurité internationale, notamment en termes de prolifération nucléaire et enfin la prise en compte des conséquences du réchauffement climatique dans les risques de déstabilisation sécuritaire de la région.
La paix, la sécurité et la stabilité sont les pré requis nécessaires à l’essor de toute autre activité humaine, et la France fait partie des puissances qui œuvrent quotidiennement à leur maintien partout dans le monde ».
Pascal Boniface, Directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques :
Colloque indo pacifique : les échanges économiques en question