Direction Huahine à la rencontre des fabricants de more, depuis la covid et l'annulation du Heiva i Tahiti deux années de suite, les fabricants de more traditionnel en fibre de purau sont au chômage technique, pour certains, c'était leur seule source de revenus.
Ce sont les dommages collatéraux de la crise sanitaire : les fabricants de more traditionnels ne peuvent plus en vendre à cause de l'annulation de deux éditions du Heiva. Les spectacles de danse n'ayant pas repris, ces fabricants n'ont donc plus de commandes de more.
C'est le cas de Florida qui ne compte plus le nombre d'années pendant lesquelles elle a confectionné des more en fibres naturelles, mais la crise sanitaire est passée par là, mettant son activité en pause. "Je n'ai plus de commandes aujourd'hui, je n'ai plus de revenus. C'est vrai que mon mari est salarié, mais ce n'est pas sufisant. A l'époque où je confectionnais encore des more, nous avions un revenu complémentaire", dit-elle amèrement.
Une seule commande
Même problème pour papa Teuira qui vient de recevoir une dernière commande de more. A ce propos, sa petite-fille Mitara Huui, également fabricante de more, déplore que c'est sa "première commande de l'année, notre première commande à nous deux".
Regardez le reportage d'Inatio Raveino :