Cursus sur les outre-mer : on va parler de la Polynésie à Sciences Po

Après un concours de chant lyrique pour valoriser les voix ultramarines, un cursus pour enseigner les outre-mer ouvre à Sciences Po. La nouvelle chaire vise à offrir davantage de visibilité des outre-mer en France et en Europe. 

C'est une première pour les territoires ultramarins, souvent méconnus. « Quelque part dans le Pacifique », oui, mais où exactement ? A titre d’exemple, beaucoup de métropolitains ne savent pas où se situe la Polynésie. En 2017, la loi relative à l'égalité réelle outre-mer avait mis en avant la question des populations ultramarines et de leur « droit à l'égalité réelle au sein du peuple français » (article 1), notamment via « la création d'une chaire d'excellence consacrée à l'outre-mer dans une grande école », mentionnée à l’article 51.

Outre-mer, sur le devant de la scène


Quatre ans après, le lancement de cette filière d’enseignement se concrétise. Un site internet dédié et une plaquette de présentation sont déjà disponibles. « Mieux penser le fait ultramarin est l’ambition de cette chaire que nous voulons ouverte, à l’écoute et exigeante », précise Martial Foucault, titulaire de la chaire et directeur du CEVIPOF, dans l’édito. « Comprendre la place des outre-mer dans la France et dans l’Europe. Un défi ? Désormais une réalité et un lieu incarnés par la chaire outre-mer à Sciences Po ».

Capture d'écran édito Michel Foucault, 2eme page plaquette de présentation de la filière Outre-mer

Un comité scientifique composé de neuf directeurs de recherche et de dix personnalités spécialistes des outre-mer va réfléchir pendant deux mois aux programmes de cette chaire, rendus public le 2 juillet prochain.

On est en ordre de bataille pour lancer cette chaire qui aura deux dimensions : une dimension de recherche mais aussi une dimension pédagogique. Notre volonté est de rendre les outre-mer plus visibles dans une formation, y compris dans une grande école, ouverte aux sciences sociales et aux humanités. 

Martial Foucault


Ce cursus se veut « le plus ouvert et pluriel possible », indique Mikaa Mered, secrétaire général de la chaire, « des cours vont être donnés dans des campus délocalisés, par exemple le campus du Havre qui est spécialisé sur le Pacifique, et nous allons faire venir des experts français mais aussi des territoires ».

Ecoutez le reportage de nos confrères d'Outre-mer la 1ere

Chaire outre-mer