Valentin Teupoorautoahuroa Temaiana, dit « papi Teupoo », est décédé à l'âge de 82 ans. Toute sa vie, il a contribué au rayonnement de la danse polynésienne, avec des tournées internationales, la création de plusieurs groupes et son engagement auprès des jeunes pour transmettre les savoirs.
Valentin Teupoorautoahuroa Temaiana, dit « papi Teupoo », est décédé à l'âge de 82 ans.
Dans un communiqué, le Président du Pays, Edouard Fritch, et le ministre de la culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu, rendent hommage à ce "pilier de la culture polynésienne".
Né à Huahine en 1938, papi Teupoo s'installe à Tahiti en 1961 où il rencontre Paulette Viénot qui l’engage dans sa troupe de danse, Tahiti Nui. Cette rencontre est un tournant dans sa vie car elle lui ouvre les voies d’une nouvelle aventure qu’il ne quittera plus : parcourir le monde et promouvoir la danse et la culture polynésiennes, en tant que danseur puis chef de troupe. C’est au cours de l’un de ses nombreux voyages qu’il fait la connaissance d’Antonina, une hôtesse de l’air qu’il ne tardera pas à épouser et avec laquelle il fondera le groupe Fetia (Étoile) en 1970.
En 1982, après douze ans de tournées internationales, il décide de tout arrêter pour se consacrer à ses enfants. A la demande de Boris Léontieff, réélu maire de Arue aux élections municipales de 1995, papi Teupoo dirige le groupe de danse Ahutoru Nui, composé de jeunes issus des quartiers prioritaires de la commune, pour les amener à participer au concours du Heiva i Tahiti. Il le fait jusqu’en 2005 et remporte au passage trois victoires au prestigieux concours.
En l’an 2000, avec le soutien de la commune, il fonde l’école de percussions Aratai installée sur le motu de Arue. Chaque année une centaine d’élèves y suivent des cours de to’ere, pahu tupai, tari parau, fa’atete, et chaque année l’école Aratai fait l’ouverture du Heiva des écoles.
Empreint de patience et de bienveillance, Papi Teupoo était un passeur de savoirs et de passion. Son amour de la culture polynésienne, il en a fait l’histoire de sa vie et l’a transmis, tel un héritage, à sa descendance dont ses enfants Poehei Temaiana, illustre chef d’orchestre traditionnel, et Maeva Temaiana, talentueuse danseuse de ‘ori tahiti, ainsi que Nohorai Temaiana, chanteur et musicien plébiscité par le public polynésien.