C'est une initiative de la délégation pour la prévention de la délinquance. Un concours vidéo sur les réseaux sociaux pour partager les valeurs positives.
C'est un constat. Les réseaux sociaux sont souvent vecteurs de violence. Elle peut prendre plusieurs formes, une remarque désobligeante, parfois même une insulte, mais ça peut aussi aller bien plus loin. Les vidéos filmées d'agressions ou de combats de rue en sont les représentations les plus extrêmes. Daniel, une vingtaine d'années, voit souvent ce type de vidéos circuler : « Pour moi ce n'est pas bien confie le jeune homme. À quoi ça sert de se bagarrer ? ».
Pour tenter d'endiguer le problème, la délégation pour la prévention de la délinquance des jeunes organise un concours vidéo. Il s'agira pour les candidats de se filmer ou de filmer quelqu'un réaliser une bonne action. Les trois vidéos sélectionnées circuleront sur la toile et sur Polynésie la 1ère. « « Ma bonne action du mois », précise Teiva Manutahi, chef de la délégation pour la prévention de la délinquance. Il s'agit de contrebalancer toute la haine qu'il y a sur les réseaux sociaux. C'est une réalité, mais ce n'est pas la seule réalité. Il y a aussi celle de la bienveillance ». Un objectif social qui ne doit pas être le seul à dissuader les jeunes de se filmer.
La même peine que l'agresseur
Thibault Millet, avocat, met en garde au sujet de cette pratique : « Depuis 2007, on a véritablement une infraction spécifique dans le code pénal [...] Le seul fait d'enregistrer est punissable [...] de 3 ans à peu près sur des violences légères [...] à 30 ans d'emprisonnement si jamais la victime succombait de ses blessures. On peut aussi avoir des peines de 15 ans d'emprisonnement si la scène filmée est une scène de viol. »
La personne qui poste ce genre d'image sur les réseaux sociaux encourt en effet la même peine que celui qui est à l'origine de l'agression.