Des réservations annulées et des restrictions jugées trop complexes pour le tourisme en famille

Ils se préparent à accueillir les touristes américains. C'est une bouffée d'oxygène pour les hôteliers même si leurs établissements n'afficheront pas complet ces prochaines semaines. En cause, selon eux, des restrictions encore trop sévères. À Bora Bora, par contre, c'est l'effervesence. 

C’est la délivrance pour les hôteliers de Bora Bora. Après plusieurs semaines de disette, les établissements reprennent du service. "Ça tourne entre 40% et 70% d'occupation. Si les modalités sont faciles à être appliquées par les touristes, on n'aura peut-être une bonne saison courant juillet-août", explique Rainui Bessineau, président du comité tourisme de Bora Bora. 

 

"les conditions d'entrée sur le territoire très restrictives et les protocoles également très complexes freinent une partie de la clientèle, qui soit ne peut pas venir car c'est une clientèle familiale et que les enfants ne peuvent pas venir en Polynésie, ou alors le passage à travers tous les tests est un peu compliqué et fait un petit peu peur"

Guillaume Epinette - directeur régional du groupe Intercontinental

 

À Tahiti, le taux de remplissage est en hausse de 20%. Ici, l’arrivée des Américains fait espérer de meilleurs jours. Mais cela reste mince car le nouveau protocole freine les ardeurs américaines : test antigénique à l’arrivée, en plus du test PCR réalisé trois jours avant et de l’autotest à faire 4 jours plus tard sans oublier que les enfants ne peuvent pas être du voyage. Des restrictions qui ont découragé. "C'est vrai qu'aujourd'hui, les conditions d'entrée sur le territoire très restrictives et les protocoles également très complexes freinent une partie de la clientèle, qui soit ne peut pas venir car c'est une clientèle familiale et que les enfants ne peuvent pas venir en Polynésie, ou alors le passage à travers tous les tests est un peu compliqué et fait un petit peu peur. Donc, malgré tout, nous avons encore un taux d'annulation assez fort sur les mois qui viennent". Côté personnel, le retour des touristes fait du bien au moral, surtout que depuis plusieurs mois, le temps de travail a été fortement réduit.

Dans cet hôtel de la Côte Est, aucune réservation de touristes américains à l’horizon. "Le mois de mai aujourd'hui sera le même que le mois d'avril, le mois de mars. On fonctionne avec des réservations de locaux, inter-îles, de Tahiti, mais pour le moment on n'a pas de réservations d'étrangers", souligne Audrey Ruiz , responsable de la réception. Là aussi, les annulations s’enchaînent même si la réouverture des frontières leur permet de se remettre en route. Les hôteliers sont unanimes : leurs plus gros clients sont Européens. Le retour des touristes américains reste néanmoins un premier pas pour remonter la pente.