Un détenu fiché S a été jugé, ce lundi après-midi, en comparution immédiate. En février dernier, pris de colère, il avait saccagé sa cellule. La justice lui reprochait également d’avoir insulté des gardiens de prison. Il a écopé de 8 mois de prison ferme supplémentaires.
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Dès les premières minutes du procès, la tension est montée d’un cran dans la salle d’audience.
Le détenu, cheveux rasés, longue barbe, regard noir, s’est avancé entouré de six gendarmes.
Il se dandine, crache sur le sol, ne répond pas au président de la cour quand il lui parle.
Il tape des pieds, s’impatiente à la lecture des faits et de son casier judiciaire ou encore parle pendant les réquisitions du procureur.
Rappelé à l’ordre à plusieurs reprises, il n’en tient pas compte.
A seulement 29 ans, cet habitué du tribunal correctionnel a déjà été condamné 20 fois, principalement pour des faits de vols avec violence.
En février dernier, parce qu’il pensait que ses vêtements n’étaient pas lavés et atterrissaient dans la poubelle, il avait détruit le mobilier de sa cellule, puis insulté et menacé des gardiens de prison.
« Quand il est en colère, il dit et fait n’importe quoi, » tente d’expliquer son avocate, pour qui son client n’est pas un mauvais garçon.
Pourtant, c’est un détenu fiché S, qui fait l’objet d’une attention particulière au centre de détention de Papeari.
Sa seule exigence : être transféré dans un centre pénitentiaire en métropole, dans un quartier réservé aux djihadistes.
Il ne souffre d'aucune pathologie psychologique, il est décrit comme "asocial" par les experts.
Il est possible de faire l'objet d'une fiche S pour plusieurs raisons : judiciaires, administratives, fiscales, mais aussi "d'ordre public", ce qui concerne surtout les menaces d'attentats ou les radicalisations. Les personnes fichées S ne sont en général pas averties de cette surveillance. Enfin, la fiche S est temporaire et disparaît au bout d'un an si la personne n'a commis aucune infraction.
Le détenu, cheveux rasés, longue barbe, regard noir, s’est avancé entouré de six gendarmes.
Il se dandine, crache sur le sol, ne répond pas au président de la cour quand il lui parle.
Il tape des pieds, s’impatiente à la lecture des faits et de son casier judiciaire ou encore parle pendant les réquisitions du procureur.
Rappelé à l’ordre à plusieurs reprises, il n’en tient pas compte.
A seulement 29 ans, cet habitué du tribunal correctionnel a déjà été condamné 20 fois, principalement pour des faits de vols avec violence.
En février dernier, parce qu’il pensait que ses vêtements n’étaient pas lavés et atterrissaient dans la poubelle, il avait détruit le mobilier de sa cellule, puis insulté et menacé des gardiens de prison.
« Quand il est en colère, il dit et fait n’importe quoi, » tente d’expliquer son avocate, pour qui son client n’est pas un mauvais garçon.
Pourtant, c’est un détenu fiché S, qui fait l’objet d’une attention particulière au centre de détention de Papeari.
Sa seule exigence : être transféré dans un centre pénitentiaire en métropole, dans un quartier réservé aux djihadistes.
Il ne souffre d'aucune pathologie psychologique, il est décrit comme "asocial" par les experts.
Qu'est-ce qu'un fiché S ?
Trois détenus polynésiens sont actuellement fichés S (S, comme "Sûreté de l'Etat"). Cela veut dire qu'ils font l'objet d'une attention particulière.Il est possible de faire l'objet d'une fiche S pour plusieurs raisons : judiciaires, administratives, fiscales, mais aussi "d'ordre public", ce qui concerne surtout les menaces d'attentats ou les radicalisations. Les personnes fichées S ne sont en général pas averties de cette surveillance. Enfin, la fiche S est temporaire et disparaît au bout d'un an si la personne n'a commis aucune infraction.