Les abris de survie et l'autonomie énergétique au coeur de la visite d'Emmanuel Macron à Manihi

Emmanuel Macron s'est rendu le 26 juillet après-midi à Manihi un atoll comme tant d'autres qui accueille le Président dans la pure tradition des îles, avec chaleur, mais qui doit relever plusieurs défis afin de rester un paradis sur terre. Les plus importants : les défis climatique et énergétique.

Ils l'attendaient depuis des jours, il est arrivé par bateau. Emmanuel Macron s'est rendu à Manihi sur le chemin de retour des Marquises avant de rejoindre Tahiti. La population lui a réservé un accueil tout aussi chaleureux qu'aux îles Marquises. Le chef de l'Etat n'a pas manqué de saluer les élus venus des îles avoisinantes : Hao, Reao, Apataki, Anaa voire Rikitea aux Gambier. 

 

Après le spectacle de danse, l'hymne territorial puis national a été interprété sans fausse note par les enfants de l'île. Avant les discours officiels, le Président a tenu à saluer la population, comme il l'a fait depuis son arrivée en Polynésie. Une façon de remercier les gens venus l'accueillir.

Bientôt un abri de survie

 

Au tour de John Drollet, le maire de Manihi, de remercier le chef de l'Etat de sa visite sur cet atoll, autrefois appelé Manihinihi, la terre d'accueil.

Un paradis qui peut rapidement se transformer en enfer à cause d'une nature souvent incontrôlable. Comme en 1983, avec la série de cyclones qui a dévasté les Tuamotu, dont Orama le plus destructeur.

Face à cela, des populations démunies dont John Drollet n'aimerait pas qu'elles deviennent "les premiers éco-réfugiés de la République". D'où la nécessité de relever le défi de la montée des eaux et de la furie des éléments en construisant des abris de survie. 17 sont prévus dans les Tuamotu-Gambier pour une somme de 50 millions d'euros, financés à parité par l'Etat et le Pays. Manihi aura bientôt le sien.

 

 

Se sentir à l'abri tout en assurant le développement de l'atoll grâce à la centrale hybride. Un défi énergétique en passe d'être relevé permettant de diviser par deux l'utilisation des énergies fossiles. Ce que n'a pas manqué de rappeler le chef de l'Etat, "moins dépendre des hydrocarbures, moins polluer", a-t-il dans son discours, c'est-à-dire produire une énergie la moins chère possible en polluant le moins possible. L'Etat y croit et a ainsi investi 119 millions cfp dans ce projet.

Une énergie meilleur marché est nécessaire pour relancer l'activité économique de Manihi à travers le tourisme, la pêche, et la perliculture.

Ici aux Tuamotu-Gambier, la France a une grande ambition, car vous avez l'esprit de résistance face à la nature

Emmanuel Macron

 

Le président de la République n'a pas manqué de souligner le rôle de la France pour relever les défis qui se présentent à des populations isolées et loin de tout. Comme celle de Manihi.