Dans le cadre des commémorations de la seconde guerre mondiale, le service de l’Office National des Anciens Combattants de Polynésie française présente l’exposition « Les juifs de France dans la Shoah ». A découvrir du 24 avril au 18 mai à Vaininiore.
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A l'occasion des commémorations de la seconde guerre mondiale, La maison du combattant de Polynésie à Vaininiore propose du 24 avril au 18 mai une exposition intitulée " Les juifs de France dans la Shoah".
Cette exposition ouverte gratuitement au public et aux scolaires tous les matins sauf le lundi de 08h00 à 12h00, retrace en une vingtaine de panneaux les étapes importantes ayant conduit au pire génocide de l'humanité.
Cette exposition, réalisée par le Mémorial de la Shoah, est une adaptation de l’exposition « le Temps des rafles » conçue sous la direction de Serge Klarsfeld en 1992.
Rappel historique :
330 000 Juifs vivent en France en 1939. Sur les 76 000 déportés, 73 500 sont assassinés et 2 500 sont revenus à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Dans un pays traumatisé par la Débâcle, le maréchal Pétain fait figure de sauveur, considéré comme le héros de la bataille de Verdun en 1916. Le 16 juin 1940, il prend la tête du gouvernement et demande l’armistice à l’Allemagne le jour suivant. En état de choc, la population adhère en majorité au nouveau régime, installé à Vichy, un régime autoritaire qui succède à la IIIe République.
Les premières mesures anti juives
Dès l’été de la même année, les autorités allemandes en France et le régime de Vichy préparent les premières mesures antijuives. Le 3 octobre 1940, la loi portant sur le statut des Juifs est élaboré à l’initiative de l’Etat français. Ce texte promulgué le 18 octobre, institue des mesures de discrimination raciale. Le statut élimine les Juifs des fonctions électives, de la fonction publique et impose un strict numerus clausus dans toutes les professions libérales.
Les camps d’internement en France
Les camps deviennent un outil privilégié au service de l’exclusion et du contrôle de la population. En décembre 1940, les camps d’internement comptent 50 000 internés en zone sud et 2 000 en zone nord. Plus de deux cents camps seront créés pendant la seconde guerre mondiale. Suite à la création de ces camps, des rafles sont décidées par les autorités d’occupation et réalisées avec l’aide des forces de l’ordre françaises. La première rafle a lieu le 14 mai 1941.
Les 16 et 17 juillet 1942, 12 884 personnes juives dont 4 051 enfants de 2 à 16 ans sont arrêtées par la police à Paris et en banlieue puis conduits dans le stade du vélodrome d’hiver à Paris. Pour la première fois en France, des femmes et des enfants sont raflés. Ils sont par la suite internés aux camps de Drancy, de Pithiviers et de Beaune la Rolande.
Le camp d’internement de Drancy ouvre le 20 août 1941
La capacité du camp est de 4 500 personnes. Cependant, elle sera portée à 6 500 au cours de l’été 1942. Le camp devient alors le lieu central de la déportation des Juifs de France. Chaque jour des Juifs arrêtés de la région parisienne, de la zone occupée et sud arrivent à Drancy.
La « solution finale »
La décision de procéder à l’assassinat systématique des Juifs d’Europe est prise au cours de l’automne 1941, au plus haut niveau du régime nazi, par Hitler et Himmler, chef de la SS. L’année 1942 est alors une année charnière dans la mise en œuvre du génocide des Juifs par le III° Reich.
Le 27 mars 1942, le premier départ de convoi vers Auschwitz est organisé avec 1 112 hommes juifs, partis des camps d’internements de Drancy et de Compiègne.
Les persécutions, les rafles et les déportations se poursuivent jusqu’à la Libération frappant l’ensemble des Juifs français et étrangers. Néanmoins, les trois quarts des Juifs de France doivent leur survie à leur volonté et à la solidarité d’une partie de la population à partir de l’été 1942.
Il faudra 50 ans pour que la persécution des Juifs de France pendant la Seconde Guerre mondiale intègre pleinement la mémoire collective française.
L’Office est depuis toujours le « service social » du monde combattant par son activité fondatrice de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les anciens combattants et les victimes de guerre.
En lien étroit avec la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives du ministère de la défense, l’Office assure la préservation et la valorisation de la mémoire des conflits contemporains ainsi que la mise en valeur mémorielle ou muséologique des nécropoles et hauts lieux de mémoire.
Cette exposition ouverte gratuitement au public et aux scolaires tous les matins sauf le lundi de 08h00 à 12h00, retrace en une vingtaine de panneaux les étapes importantes ayant conduit au pire génocide de l'humanité.
Cette exposition, réalisée par le Mémorial de la Shoah, est une adaptation de l’exposition « le Temps des rafles » conçue sous la direction de Serge Klarsfeld en 1992.
Rappel historique :
330 000 Juifs vivent en France en 1939. Sur les 76 000 déportés, 73 500 sont assassinés et 2 500 sont revenus à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Dans un pays traumatisé par la Débâcle, le maréchal Pétain fait figure de sauveur, considéré comme le héros de la bataille de Verdun en 1916. Le 16 juin 1940, il prend la tête du gouvernement et demande l’armistice à l’Allemagne le jour suivant. En état de choc, la population adhère en majorité au nouveau régime, installé à Vichy, un régime autoritaire qui succède à la IIIe République.
Les premières mesures anti juives
Dès l’été de la même année, les autorités allemandes en France et le régime de Vichy préparent les premières mesures antijuives. Le 3 octobre 1940, la loi portant sur le statut des Juifs est élaboré à l’initiative de l’Etat français. Ce texte promulgué le 18 octobre, institue des mesures de discrimination raciale. Le statut élimine les Juifs des fonctions électives, de la fonction publique et impose un strict numerus clausus dans toutes les professions libérales.
Les camps d’internement en France
Les camps deviennent un outil privilégié au service de l’exclusion et du contrôle de la population. En décembre 1940, les camps d’internement comptent 50 000 internés en zone sud et 2 000 en zone nord. Plus de deux cents camps seront créés pendant la seconde guerre mondiale. Suite à la création de ces camps, des rafles sont décidées par les autorités d’occupation et réalisées avec l’aide des forces de l’ordre françaises. La première rafle a lieu le 14 mai 1941.
Les 16 et 17 juillet 1942, 12 884 personnes juives dont 4 051 enfants de 2 à 16 ans sont arrêtées par la police à Paris et en banlieue puis conduits dans le stade du vélodrome d’hiver à Paris. Pour la première fois en France, des femmes et des enfants sont raflés. Ils sont par la suite internés aux camps de Drancy, de Pithiviers et de Beaune la Rolande.
Le camp d’internement de Drancy ouvre le 20 août 1941
La capacité du camp est de 4 500 personnes. Cependant, elle sera portée à 6 500 au cours de l’été 1942. Le camp devient alors le lieu central de la déportation des Juifs de France. Chaque jour des Juifs arrêtés de la région parisienne, de la zone occupée et sud arrivent à Drancy.
La « solution finale »
La décision de procéder à l’assassinat systématique des Juifs d’Europe est prise au cours de l’automne 1941, au plus haut niveau du régime nazi, par Hitler et Himmler, chef de la SS. L’année 1942 est alors une année charnière dans la mise en œuvre du génocide des Juifs par le III° Reich.
Le 27 mars 1942, le premier départ de convoi vers Auschwitz est organisé avec 1 112 hommes juifs, partis des camps d’internements de Drancy et de Compiègne.
Les persécutions, les rafles et les déportations se poursuivent jusqu’à la Libération frappant l’ensemble des Juifs français et étrangers. Néanmoins, les trois quarts des Juifs de France doivent leur survie à leur volonté et à la solidarité d’une partie de la population à partir de l’été 1942.
Il faudra 50 ans pour que la persécution des Juifs de France pendant la Seconde Guerre mondiale intègre pleinement la mémoire collective française.
L’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) :
Né au cœur de la Première Guerre l’ONACVG, établissement public d’Etat, continue, aujourd’hui encore, à apporter un soutien moral et matériel de l’Etat à plus de 3,5 millions de ressortissants.L’Office est depuis toujours le « service social » du monde combattant par son activité fondatrice de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les anciens combattants et les victimes de guerre.
En lien étroit avec la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives du ministère de la défense, l’Office assure la préservation et la valorisation de la mémoire des conflits contemporains ainsi que la mise en valeur mémorielle ou muséologique des nécropoles et hauts lieux de mémoire.