"Gilets jaunes" : 125 000 manifestants en France, 1 385 interpellations

Ce samedi 8 décembre, 125 000 manifestants se sont mobilisés samedi, dont 10 000 à Paris. Lors de cette nouvelle manifestation des "gilets jaunes", 118 personnes ont été  blessées, 1 385 ont été interpellées et 974 placées gardes à vue sur l'ensemble de la France.
C'est "un coup d'arrêt à la violence". Lors d'un point-presse organisé samedi 8 décembre, Christophe Castaner a fait le bilan de la nouvelle journée de mobilisation des "gilets jaunes". Selon le ministre de l'Intérieur, 118 personnes ont été blessées, 1 385 ont été interpellées et 974 placées en garde à vue sur l'ensemble de la France. L'acte IV de la mobilisation a rassemblé 125 000 manifestants sur l'ensemble du territoire, dont 10 000 à Paris.

Samedi en fin d'après-midi, 920 personnes ont été interpellées à Paris, selon la Préfecture de police. Parmi elles, 619 ont été placées en garde à vue. Par ailleurs, 71 manifestants ont été blessés, et 7 membres des forces de l'ordre. 
 

Des tensions à Paris


A Paris, quelques tensions ont eu lieu même si elles restent moins importantes que la journée noire du samedi 1er décembre. Une barricade avec des poubelles incendiées a été établie en début d'après-midi avenue de Friedland à Paris, indique la préfecture de police de Paris. Le Drugstore Publicis sur l'avenue des Champs-Elysées a été attaqué. La situation s'est également tendue au niveau des Grands Boulevards, à la limite des 2e et 9e arrondissements. Des "gilets jaunes" ont notamment utilisé du mobilier urbain et de la végétation pour monter une barricade.

 A Bordeaux, des incidents sont en cours rue Saint-Catherine, une artère commerçante du centre-ville.  A Toulouse, les violences se concentrent dans le quartier Saint-Cyprien où les forces de l'ordre tentent de repousser vers l'extérieur les casseurs. Un feu a notamment été allumé sur les allées Charles-de-Fitte.


D'importants moyens de sécurité déployés


Alors que 65 000 membres des forces de l'ordre, dont 5 000 à Paris, avaient été déployés samedi 1er décembre, Edouard Philippe a annoncé que plus de 89 000 membres des forces de l'ordre seraient mobilisés ce samedi en France, dont 8 000 dans la capitale. Une "douzaine de véhicules blindés"  de la gendarmerie doivent par ailleurs être utilisés à Paris.

Macron parlera après le week-end. Le chef de l'Etat s’exprimera en "début de semaine prochaine", a annoncé vendredi le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand. Le président de la République a pris la décision de ne pas s’exprimer avant les manifestations de samedi pour ne "pas mettre d’huile sur le feu", selon ce proche d'Emmanuel Macron.