Les ayants droit de ces îles des Tuamotu, dont l'église catholique, se déclarent aujourd'hui propriétaires. Ils étaient présents ce matin pour dénoncer la procédure d'usucapion établie en faveur de l'église. Suite à cette audience de procédure, l’affaire est renvoyée au 2 juin.
Il y avait beaucoup de monde ce matin au tribunal foncier pour la première audience de l'affaire des îles Actéon.
Le bras de fer juridique est lancé. Le Pays et les ayants droit attaquent le Camica, le conseil d'administration de la mission catholique. Objectif : annuler un acte notarié signé en 2019, la fameuse action en usucapion, qui permet au Camica de s'attribuer la propriété, après 30 ans d’occupation des lieux, des 7 atolls du groupe Actéon aux Tuamotu. Une démarche réalisée en catimini selon les autorités locales.
Ca me choque beaucoup parce que ça a été fait dans le noir et c’est la presse qui nous l’a appris
Les membres de l’association Titahi Nui avaient défilé pour dénoncer la mainmise de l'Église sur des îles qu’ils assurent avoir déjà revendiquées. Deux sociétés civiles avaient été créées encadrant l'exploitation du coprah par les populations locales de ces atolls situés à 245 km au nord-ouest des Gambier.
On est choqués, je ne pense pas que la vocation de l’Église se soit de s’occuper des terres des gens […] Ces iles ne sont pas habitées, ce sont les habitants des Tuamotu qui les ont exploitées
La justice devra trancher entre l'Église, qui avance avoir valorisé ces terres, estimées à 200 millions d'euros et les ayants-droit, qui souhaitent plus que tout la transparence et l’organisation d’un débat avec toutes les parties concernées.