Il faut glisser son doigt à l'intérieur et pincer légèrement. L’oxymètre peut sauver la vie des malades touchés par le covid. Maeva en est un exemple vivant. Il y a quinze jours, il indiquait 80 à son doigt : un taux d’oxygène bien inférieur à la moyenne, estimée entre 95 et 99. A 48 ans, elle est en convalescence, sous six litres d’oxygène. Cet oxymètre l’a sauvée. "Au début, je ne savais pas que j’étais covidée, il a fallu que j’aille voir un médecin, il m’a dit que je suis atteinte du covid, il fallait tout de suite traiter ça avant qu’il sera trop tard (…). Je suis en train de me remettre mais je suis un peu traumatisée de ce qu’il m’arrive".
Comme elle, une partie des Polynésiens ne connait pas encore cet appareil. "Ils ont découvert ça avec le covid, heureusement, la pub a commencé à se faire par le bouche à oreille et sur les réseaux sociaux", indique une pharmacienne.
Faire jouer la concurrence
Une publicité qui réjouit ses confères, totalement libres d’appliquer leurs prix. Pourtant très utile dans la prévention de la maladie, l’oxymètre n’est pas un produit de première nécessité.
"A charge pour le consommateur de faire plusieurs commerces, de se faire son idée, de comparer, et c’est ce que la DGAE invite à faire aux consommateurs régulièrement quand ils viennent c’est de leur dire : comparer les prix, parce qu'effectivement, d’un magasin à un autre, les prix peuvent varier parfois considérablement", précise Sabine Bazile, directrice de la Direction générale des affaires économiques.
Pour certains, les valeurs morales s’appliquent. C'est le cas de Maryse Olivier, propriétaire d’une pharmacie, qui a décidé de revoir son prix à la baisse. De 8 000, son oxymètre est passé à 6 500 francs : "J’ai décidé de le baisser parce que je pense que cet outil devient obligatoire pour soigner les pathologies de la covid. Disons que c’est un indicateur".
Il revient aujourd’hui au gouvernement de classer ou non l'oxymètre, produit devenu vital pour les Polynésiens, dans la liste des PPN.
Il y a un an, les masques, gels hydro-alcooliques et les gants, ont permis à tous de bénéficier d’un minimum de protection.
Regardez le reportage de Mereini Gamblin :