Le parlement a adopté la proposition de loi portée par Paul Molac visant à protéger et promouvoir les langues régionales.
Les langues régionales sont de plus en plus mises en valeur. Le parlement a définitivement adopté une proposition de loi qui vise à « protéger et promouvoir les langues régionales ». Un texte porté par le régionaliste breton Paul Molac et adopté en dernière lecture à l’Assemblée nationale ce jeudi, contre l’avis du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer qui représentait le gouvernement.
Au fenua, les linguistes s’accordent à dire que c’est une belle avancée, même si au fenua, la mise en valeur des langues polynésiennes ne date pas d’hier. Mirose Paia, Maitre de conférences en langue et littérature tahitienne à l'Université de Polynésie « Aujourd'hui avec cette loi on peut immaginer un dispositif d'enseignement tourné à 90% vers la langue tahitienne » a-t-elle indiqué.
Flora Devatine, présidente de l'académie tahitienne, se réjouit de cette reconnaissance apportée à la langue tahitienne. Elle compare cette loi à celles qui autrefois empêchaient les Polynésiens de parler leur langue : « Le plus important c'est de retirer ce sentiment que les Tahitiens ont enfoui au fond d'eux-mêmes, le sentiment de honte à parler notre langue, de peur que l'on se moque d'eux ou qu'ils soient punis ».
Mirose Paia Maître de conférence en langue et littérature tahitienne