Loi sur l'obligation vaccinale : E. Fritch temporise et repousse de 2 mois les sanctions

Le président du Pays, Edouard Fritch.
Deux mois de plus avant que les sanctions de la loi sur l'obligation vaccinale ne soient appliquées. C'est donc avant le 23 décembre au lieu du 23 octobre que les salariés concernés devront se mettre en conformité. De quoi permettre au gouvernement de consulter davantage syndicats et patronat.

Les sanctions prévues par la loi sur l'obligation vaccinale, qui devaient intervenir le 23 octobre, sont reportées au 23 décembre 2021. C'est le président du Pays, Edouard Fritch qui l'a annoncé lors d'une allocution.

"Aucune sanction ne sera appliquée avant cette date", a-t-il précisé. "A partir du 23 décembre, les chefs d'entreprise transmettront à l'ARASS la liste des personnes supposées être en contact avec le public", a ajouté le président. 

Mais les salariés concernés qui ne seront pas en conformité (avec la vaccination) auront encore un mois pour le faire. 

Recours rejeté

 

Le report de ce volet de cette loi, controversée depuis son vote fin août, fait suite à la décision du Conseil d'Etat ce matin de rejeter le recours contre elle formulé entre autres par des syndicats d'instituteurs et de professeurs.

Après avoir entendu le collectif contre la loi, reçu hier la direction de l'Eglise protestante maohi et écouté des chefs d'entreprises..., Edouard Fritch a reconnu que "cette loi est incomprise et méconnue". Et face aussi à "la complexité de son application", le président du Pays a donc décidé de reporter de deux mois son entrée en vigueur.

"De quoi prendre le temps d'écouter, de consulter les organismes syndicaux et patronaux", a indiqué le président Fritch. "Le souci du législateur n'est pas de sanctionner les salariés...le but est d'en stimuler certains à se faire vacciner car ils peuvent être porteurs du virus quand ils travaillent", avec du public.

Stimuler la vaccination

 

Le but est d'atteindre un taux de 70% de personnes vaccinées afin d'éviter un énième confinement, qui serait fatal économiquement pour le Pays.

Outre le vaccin, l'autre outil pour éviter la propagation du virus est l'instauration du pass sanitaire. "Dans le cadre d'un retour à la vie normale, le dispositif QR code-pass sanitaire est techniquement prêt", a déclaré le président du Pays. Reste encore à adapter les textes nationaux à la situation locale pour que le pass sanitaire soit appliqué ici. En métropole comme en Nouvelle-Calédonie où il vient d'entrer en vigueur, le pass sanitaire permet de contrôler l'entrée dans certains endroits recevant du public (cinémas, restaurants, centres commerciaux...)