MMA : À quand des combats professionnels organisés localement ?

Octo fighting league
Les 20 combattants aussi bien Tahitiens que Métropolitains, se sont rassemblés cet après midi dans un hôtel de Punaauia pour une dernière présentation avant la grande soirée de l'Octo Fighting League. Un événement qui comporte deux combats professionnels dont un féminin. Quelque chose d'inédit et qui amorce un tournant dans la discipline en Polynésie.

L'Octo Fitghting League promet du spectacle demain soir, vendredi 17 mars. 10 combats sont prévus, opposant des Polynésiens entre eux, mais aussi et surtout des Tahitiens à des combattants Métropolitains, et, cerise sur le gâteau, deux affrontements professionnels font tête d'affiche. Le premier opposera Manatua Lemaire à Martin Causse et le deuxième, le main event, verra s'affronter Flore Hani et Annabel Merlier Lemoine. 

Octo fighting league

Une nouvelle ère pour le sport de combat local ?

À la veille de la toute première soirée de combats professionnels incluant un affrontement féminin, force est de constater que le MMA séduit toujours autant les Polynésiens. On se rappelle de l'époque où l'on suivait avec attention les déplacements de Henri Burns ou de Raihere Dudes à l'étranger. 

En 2020, la France a emboîté le pas et a autorisé cet art martial dans le cadre de la compétition. Depuis, plusieurs organisations s'y sont implantées comme le MMA Grand Prix et l'Ares, qui font partie des ligues les plus médiatisées.

Au fenua, les acteurs du secteur n'ont pas attendu. Des soirées de combats amateurs ont rapidement vu le jour, sous l'égide de la fédération polynésienne de lutte, jiu jitsu et disciplines associées. La première a eu lieu en juin 2021, le « Tahiti Xtrem Arts ». Un véritable Show à l'américaine qui a rassemblé plus d'un millier de spectateurs. 

Octo fighting league

Mais ce qui fait la différence entre Tahiti et la Métropole, c'est que jusqu'à ce jour, aucune fédération ou organisation n'est compétente pour organiser un combat professionnel. Avaro Neagle fait partie de l'Octo Fighting League, elle tente de faire bouger les choses dans ce domaine. Pour que cet événement puisse voir le jour, elle s'est affiliée à une organisation internationale. 

On a pris les devants. On s'est affiliées à une fédération internationale de MMA, l'ISKA. Grâce à cela, j'ai pu fournir des documents localement : à la fédération de lutte et au ministère des Sports. L'objectif est surtout de montrer que l'on respecte tout ce qui est réglementation et assurance. 

Avaro Neagle, organisatrice de l'événement

Un groupe de travail nécessaire 

Avaro Neagle, organisatrice de l'événement

L'Octo Fighting League fote du soutien du Pays dans le développement de la discipline. Car si la Polynésie ne peut pas organiser ses propres combats professionnels, ce n'est pas de la mauvaise volonté. 

Il faut que le code du sport évolue, et puisse avoir la partie professionnelle. Il faut juste qu'il y ait un travail sur ce code. C'est en cours, mais ça nécessite un gros groupe de travail. Pourquoi pas essayer de se calquer sur ce qu'il se fait déjà. 

Avaro Neagle, organisatrice de l'événement

Plus que le soutien du Pays, pour pouvoir faire rayonner la Polynésie sur le plan international par le biais de ce sport, le soutien financier d'entreprises est indispensable.