Hawaii, Île de Pâques, Marquises, Mangareva, Nouvelle-Zélande, ils sont venus nombreux défiler tour à tour devant un public ravi d'assister à la cérémonie d’ouverture du premier Festival Polynesia, mardi 13 septembre.
« La grande famille est réunie », lance Michel Buillard, le premier à prendre la parole à la tribune sur le Paepae, où sont installées les différentes délégations. Edouard Fritch est le deuxième à prendre la parole: « Kaoha ! Ia ora na ! Aloha !... ». Le président fait le tour des délégations, en les saluant dans leur langue. « Malgré internet et la modernité, nous avons perdu contact, nous avons perdu nos repère dans un monde uniforme », déclare le président après avoir d’abord prononcé un discours en reo tahiti.
Le président rappelle à l’assemblée les voyages de nos ancêtres, ce renouveau culturel de la Polynésie depuis une quarantaine d’années avec Hokulea, cet échange rétabli et cette culture reconquise. « Depuis, nous vivons dans cette dynamique de revalorisation de notre héritage culturel. L’histoire fait que nous sommes Français, Anglais, Américains ou Espagnols, mais nous sommes un même peuple. Nous partageons la même culture, les mêmes valeurs. »
Invitées à répondre à cet accueil, les trois délégations ont tour à tour lancé un chant ou une danse devant un public réactif. Kumu Micah Kamohoalii, responsable de la délégation hawaiienne, prend la parole pour présenter ses artistes. L’homme, descendant d’une grande famille hawaiienne, rappelle ensuite que les Hawaiiens et les Polynésiens sont le peuple d’une terre, sans laquelle ils ne seraient rien. « Il ne faut pas perdre notre culture. Nous devons faire attention et perpétuer ce que nous sommes. Nous devons nous battre pour notre héritage, nos traditions, nos croyances ».
Avant de laisser la parole aux Pascuans, les Hawaiiens offrent un beau chant au public, et un superbe "tapa" au ministre de la culture, ému par ce cadeau. A l’instar de Hawaii et de la Nouvelle-Zélande, le chef de la délégation de l’Île de Pâques introduit ses artistes dans leur langue. Les garçons, vêtus de costumes mettant en valeur leur physique, pour le plus grand bonheur des spectatrices, lancent un haka vibrant.