Philippe Dupire : "Pour le moment, il y a suffisamment d'oxygène pour l'hôpital"

Le centre hospitalier de Polynésie française dispose de sa propre centrale génératrice d'oxygène. Sa production est absolument essentielle en cette période crise.

"Pour le moment, il y a suffisamment d'oxygène pour l'hôpital", rassure Philippe Dupire, pharmacien chef de service au centre hospitalier de Polynésie française.
 

À plein régime


C'est "justement parce-que l'on fabrique en direct à l'hôpital qu'on a cette autonomie", précise Philippe Dupire. En effet, le CHPF dispose de sa propre centrale de générateur d'oxygène, constituée de huit unités de production

La centrale de générateur d'oxygène du CHPF tourne à plein régime


En ce moment, cette centrale tourne à plein régime, sous surveillance 24 heures sur 24, crise sanitaire oblige. Tout l'hôpital est alimenté en oxygène, soit un peu plus de 490 chambres au total. Sachant que les malades du covid sont nombreux, et qu'un seul d'entre eux a besoin de quatre fois plus d'oxygène que les autres patients.
 

Et pour les lits d'urgence dans la nef ?


Dans la nef de l'hôpital - la zone d'accueil du public - ce sont des bouteilles d'oxygène comprimées ou des concentrateurs individuels qui permettent de prendre en charge les patients. 

Pour rappel, 24 lits d'urgence ont été installés dans le hall de l'hôpital du Taaone le 19 août dernier, pour faire face à l'afflux de patients. 

L'hôpital est très rapidement débordé en matière de capacité, le virus semble toujours avoir une longueur d'avance sur nous.


Ces installations ne sont que transitoires. Les patients sont déplacés de la nef dès que des places se libèrent au sein de l'hôpital ou dans d'autres cliniques.

24 lits d'urgence installés dans la nef du CHPF


Pour désengorger l'hôpital submergé, le personnel réfléchit à une nouvelle logistique. Elle consisterait à ramener les patients chez eux, tout en mettant à leur disposition une surveillance médicale et des concentrateurs d'oxygène.