Situation sanitaire : l'ensemble des indicateurs est en baisse

La situation sanitaire en Polynésie vient d'être exposée lors du point sanitaire de la plateforme covid. Elle s'améliore, notamment grâce à une couverture vaccinale qui s'étend, malgré un ralentissement. Le suivi de patients post-covid a aussi été évoqué, certains avec des séquelles respiratoires.

"La décroissance est rapide, l'ensemble des indicateurs est en baisse", résume le docteur Pierre-Henri Mallet, épidémiologiste, au sujet de la situation sanitaire de la Polynésie.

En clair, il y a moins de décès, et moins d'hospitalisations. Et c'est aux îles du Vent que c'est le plus flagrant. Malgré tout, la pression hospitalière reste forte, "on est toujours au niveau d'alerte 4", précise le docteur Mallet.

Le taux d'admission à l'hôpital est de 6,5 pour 1 000 habitants. 

 

Le plus faible taux d'admission se situe dans l'archipel des Marquises "grâce à une meilleure vaccination des Marquisiens", insiste le docteur Mallet.

Poursuivre la couverture vaccinale

 

De quoi évoquer la couverture vaccinale par Daniel Ponia, porte-parole de la plateforme covid. Elle est de 54,83% pour les primo-vaccinés et 49,14 % de la population a désormais un schéma vaccinal complet.

Rapporté à la catégorie de la population âgée de 12 ans et plus (226 000 personnes), le taux avoisine les 60%.

Aux Marquises, la couverture atteint les 69,7 %, là-bas un seul décès a été recensé lié au covid, "preuve de l'efficacité du vaccin", selon le docteur Mallet.

Mais c'est aux Tuamotu qu'elle est la plus faible à cause de l'éparpillement des îles, et donc de la difficulté de pouvoir vacciner les gens qui y vivent.

Dès le mois d'octobre, la généralisation d'une 3e dose de vaccin aura lieu pour les personnes âgées de plus de 65 ans, et celles présentant des comorbidités.

Une 2e dose de Pfizer est aussi préconisée pour les personnes ayant reçu une seule dose de Janssen.

 

Le docteur Cojan, médecin à l'Arass, a pour sa part précisé qu'hormis le vaccin, pour l'instant il n'existe pas de traitement contre le covid. Même si des médecins prescrivent de l'ivermectine, un anti-parasitaire pour combattre les vers et la filariose. Ce médicament n'a pas reçu une AMM (autorisation de mise sur le marché) dans le cadre de la lutte contre le covid.

Patients covid-long

 

Autre thème important de ce point sanitaire, la prise en charge des patients post-covid. Si la grande majorité des malades s'en sort bien, une minorité connaît de graves séquelles. Pour ceux-là, la convalescence va être longue.

 

Ces patients covid-long subissent des complications respiratoires, et sont pris en charge par l'hôpital ou par des centres dédiés comme Te Tiare et Ora Ora. De quoi baisser la pression hospitalière mais augmenter la prise en charge hors hôpital.

Par ailleurs, plus de 700 patients bénéficient d'une oxygénothérapie pour les aider à mieux se rétablir. Le territoire compte actuellement 717 concentrateurs à oxygène.

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