Sylviane Terooatea, maire d'Uturoa, est mécontente ce mercredi matin. Deux personnes venues de Tahiti ont atterri à Raiatea hier pour rendre visite à un proche en fin de vie, alors que sa population est confinée. Elle se dit "outrée" et "en colère".
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Sylviane Terooatea, maire d’Uturoa, est en colère, et elle le fait savoir. Deux personnes ont atterri par hélicoptère sur son île de Raiatea, hier, avec l’autorisation du Haut-commissariat, et sans qu’elle en soit informée au préalable. Ils venaient rendre visite à une personne de leur famille en fin de vie.
« Hier soir nous n’avions pas du tout été informés de l’arrivée d’un hélico transportant deux personnes venant de Tahiti pour venir dire au revoir à leurs parents ou la grand-mère ou la maman, je n’en sais rien » , a expliqué Sylviane Terooatea sur l’antenne de La 1ère radio ce matin.
La mairesse se dit « pas contente », et même « outrée » et « en colère » : « Nous avons un PCS qui est mis en place par arrêté de la commune de Uturoa et on doit se relayer les infos avec l’Etat et le pays » explique Sylviane Terooatea, qui estime qu'elle aurait dû être prévenue, a minima, alors que les autorités de l’île ont fait de leur côté de gros efforts qui ont permis d’éviter l’importation du Covid-19 à Raiatea.
« Nous avons zéro cas. Je ne dis pas que c’est grâce à ce travail, mais on fait tout notre possible pour éviter qu’une personne de Tahiti touche notre île » rappelle la mairesse.
Autorisation en bonne et due forme
Ces deux personnes avaient une autorisation, affirme Sylviane Terooatea, qui s’interroge : « Il va falloir m’expliquer quel est le motif qui a autorisé ces personnes à venir, en plus à l’hôpital d’Uturoa. Aujourd’hui l’hôpital interdit toute visite, même le tavana ne peut pas venir, je suis interdite de visite, et pourquoi on autorise à deux personnes de Tahiti de venir visiter la famille ? » questionne-t-elle.
Echaudée, Sylviane Teroroatea a donc fait « comme saint Thomas » : elle est venue s’assurer par elle-même qu’aucun passager venu de Tahiti ne débarquait du Hawaiki Nui ce matin.
« Je n’en veux pas à ces personnes qui sont venues voir un parent en phase terminale, conclut la mairesse « je comprends parfaitement, mais j’en veux à ceux qui ont autorisé alors qu’il y a un arrêté du Haut-commissariat que nous sommes en train de faire respecter à nos populations »
711 000 francs le trajet en hélicoptère
C'est la société Tahiti Nui Helicopters, filiale de Air Tahiti, qui a effectué ce vol. TNH facture 711 000 francs pacifique un trajet de ce type, un aller-simple avec retour à vide vers l'île de Tahiti.
Ce vol avait reçu toutes les autorisations nécessaires du Haut-commissariat.
Depuis le début du confinement, la société TNH avait arrêté toutes ses activités de transport panoramique ou vers les îles. Elle se tient en stand-by pour les éventuelles évacuations sanitaires à venir dans le cadre de l'épidémie de Covid-19.
« Hier soir nous n’avions pas du tout été informés de l’arrivée d’un hélico transportant deux personnes venant de Tahiti pour venir dire au revoir à leurs parents ou la grand-mère ou la maman, je n’en sais rien » , a expliqué Sylviane Terooatea sur l’antenne de La 1ère radio ce matin.
La mairesse se dit « pas contente », et même « outrée » et « en colère » : « Nous avons un PCS qui est mis en place par arrêté de la commune de Uturoa et on doit se relayer les infos avec l’Etat et le pays » explique Sylviane Terooatea, qui estime qu'elle aurait dû être prévenue, a minima, alors que les autorités de l’île ont fait de leur côté de gros efforts qui ont permis d’éviter l’importation du Covid-19 à Raiatea.
« Nous avons zéro cas. Je ne dis pas que c’est grâce à ce travail, mais on fait tout notre possible pour éviter qu’une personne de Tahiti touche notre île » rappelle la mairesse.
Autorisation en bonne et due forme
Ces deux personnes avaient une autorisation, affirme Sylviane Terooatea, qui s’interroge : « Il va falloir m’expliquer quel est le motif qui a autorisé ces personnes à venir, en plus à l’hôpital d’Uturoa. Aujourd’hui l’hôpital interdit toute visite, même le tavana ne peut pas venir, je suis interdite de visite, et pourquoi on autorise à deux personnes de Tahiti de venir visiter la famille ? » questionne-t-elle.
Echaudée, Sylviane Teroroatea a donc fait « comme saint Thomas » : elle est venue s’assurer par elle-même qu’aucun passager venu de Tahiti ne débarquait du Hawaiki Nui ce matin.
« Je n’en veux pas à ces personnes qui sont venues voir un parent en phase terminale, conclut la mairesse « je comprends parfaitement, mais j’en veux à ceux qui ont autorisé alors qu’il y a un arrêté du Haut-commissariat que nous sommes en train de faire respecter à nos populations »
711 000 francs le trajet en hélicoptère
C'est la société Tahiti Nui Helicopters, filiale de Air Tahiti, qui a effectué ce vol. TNH facture 711 000 francs pacifique un trajet de ce type, un aller-simple avec retour à vide vers l'île de Tahiti.
Ce vol avait reçu toutes les autorisations nécessaires du Haut-commissariat.
Depuis le début du confinement, la société TNH avait arrêté toutes ses activités de transport panoramique ou vers les îles. Elle se tient en stand-by pour les éventuelles évacuations sanitaires à venir dans le cadre de l'épidémie de Covid-19.