Les liaisons aériennes seront désormais soumises à un motif impérieux. Une décision redoutée qui met à mal les compagnies aériennes et le monde du tourisme.
On le pressentait ces derniers jours, le premier ministre Jean Castex vient d’annoncer un durcissement des restrictions, mais pas de troisième confinement pour l'heure. La France va fermer à partir de dimanche ses frontières aux pays extérieurs à l'Union Européenne et aux outre-mer "sauf motif impérieux". La députée polynésienne Nicole Sanquer revient de métropole. Elle a pu mesurer l'ampleur de la situation sanitaire en métropole.
Nicole Sanquer, députée : « On s'y attendait »
Michel Monvoisin, le PDG d'Air Tahiti Nui, déplore la situation. Il estime qu'en Polynésie, la situation est différente, le renforcement des contrôles sanitaires avant et après chaque voyage est selon lui adapté. En tous les cas, la situation pourrait devenir très préoccupante pour la compagnie.
Michel Monvoisin : « On attend que le Haut-commissaire clarifie la situation »
Le Secrétaire Général de O Oe To Oe Rima, Atonia Teriinohorai a rencontré les autorités ce matin. Selon lui, les autorités locales ont l'intention de faire appliquer ces dispositions à partir de la semaine prochaine au fenua. Sa principale préoccupation, c'est « l'aspect humain » de cette décision.
Atonia Teriinohorai : « Nous, on veut protéger la population »
En métropole, les centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20 000 mètres carrés seront fermés à partir de dimanche. Il y aura un renforcement des contrôles du couvre-feu, des fêtes clandestines et de « l'ouverture illégale » des restaurants, afin que « les dérives de quelques-uns ne (...) ruinent pas les efforts de tous », a expliqué le premier ministre.
Au vu de la situation sanitaire, « la question (d'un nouveau confinement) se pose légitimement » a toutefois précisé Jean Castex. Le gouvernement a donc décidé ce vendredi soir de se donner encore un peu de temps.