Réforme des congés bonifiés : le décret est prévu pour septembre

La réforme des congés bonifiés est l’un des sujets chauds de la rentrée de septembre. Cette année, syndicats et associations ont fait une alerte, ils ont même manifesté à deux reprises dans les rues de Paris pour exprimer leur inquiétude.
Il y a un an, le Président Emmanuel Macron avait annoncé une réforme des congés bonifiés permettant aux fonctionnaires d’Etat de retourner plus facilement et plus souvent sur leur territoire d’origine, tous les deux ans au lieu de trois, mais d’une durée moindre.

Un décret doit être publié en septembre 2019 décrivant les modalités d’application de la réforme. Les syndicats ont été reçus au ministère des Outre-mer pour une dernière séance de concertation avant l’entrée en vigueur de la réforme des congés bonifiés en janvier 2020.

Cette réforme consiste principalement à la suppression de la bonification des 30 jours de congés et à l’ouverture du bénéfice des congés bonifiés aux familles recomposés. Néanmoins, la prime de la vie chère, elle, est maintenue.

On fait le point à Paris, avec Serge Massau.

Point sur la réforme des congés bonifiés


Instaurés en 1978, les congés bonifiés sont des jours de congés supplémentaires accordés aux 35.000 fonctionnaires ultramarins installés dans l'Hexagone. Ils se composent de 65 jours (dont 35 jours de bonification) que les fonctionnaires ultramarins peuvent prendre d'affilée pour rentrer dans leur territoire d'origine, tous les trois ans. Ils bénéficient alors d'une prise en charge de leurs frais de voyage et d'une prime de vie chère pour le temps de résidence sur place.  

Parfois perçu comme un privilège coûteux, les congés bonifiés représenteraient pour l'État une dépense annuelle de 600 millions d'euros, selon l'IFRAP, la fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques. Un budget souvent pointé du doigt et un système que l'exécutif entend réformer.