Les affiches de cinéma étaient restées accrochées quelques jours seulement, avant que les autorités ne décrètent le confinement. A ce moment-là, l'activité des propriétaires de cinéma s'est une fois de plus arrêtée. Une période difficile pour Jenny et ses 7 employés, malgré les aides du Pays et de l’Etat…
"A partir du 1er octobre, nous n'aurons plus d'aides, nous n'aurons plus le Diese. Par contre, nous avons également été éligibles au Fonds de solidarité des entreprises. Effectivement, cela a été une façon de combler le manque à gagner, mais ça reste insuffisant parce que nos charges fixes sont très très élevées. Notamment le loyer", se désole Jenny TCHEN, responsable de la programmation du Majestic.
James Bond va attendre
Samedi prochain, les projections reprendront. Mais, les salles ne pourront accueillir que 50% du public. Soit un peu moins de 400 personnes réparties dans les 4 salles de projection. Ce qui n'empêchera pas une reprise en grandes pompes : "Nous allons conserver certains films, notamment Free guy et Baby Boss, pour des raisons différentes, et nous allons également avoir des nouveautés : le 6 octobre, James Bond sort, et nous le sortirons plutôt le 9, vu que nous avons l'autorisation d'exercer à partir du 9 uniquement", ajoute Jenny TCHEN.
Gros films dans petites salles
Pour Bryan HIKSON, directeur de Pacific Films, "ça va être un mélange. Dans les nouveaux films, on peut parler de Dune, de Shang Chi la légende des 10 anneaux qui est un film Marvel, on a encore d'autres blockbusters nouveaux qui vont encore sortir".
Les salles du Liberty, ne pourront accueillir que 175 personnes. En ce moment, la société termine des travaux de remise aux normes. Bryan a dû souscrire un Prêt garanti par l’Etat. "Ca va permettre d'ouvrir et de sortir les blockbusters qu'on a sur les étagères et qui attendent depuis plusieurs semaines...On a plein de gros films mais que l'on projettera dans des salles plus petites, puisqu'on a un nombre limité de grandes salles. Et la jauge à 50% risque de nous gêner un petit peu", explique le jeune directeur.
Couvre-feu, manque à gagner
Autre frein et non des moindres : avec un couvre-feu à 21h, la séance de 20h sera supprimée. En un mois et demi d’inactivité, le manque à gagner est estimé à plus d’une dizaine de millions cfp par société.