Séisme en Papouasie Nouvelle-Guinée : aucun bilan officiel

Lundi 26 février, un violent tremblement de terre a touché le sud de Porguerra en Papouasie Nouvelle-Guinée. Des dizaines de personnes auraient trouvé la mort mais l'évaluation de la situation est très compliquée. Explications.
Lundi, la Papouasie  Nouvelle-Guinée a connu un terrible tremblement de terre mesuré à 7,5 sur l'échelle de Richter. La secousse principale s'est produite à 90 km au sud de Porgera, dans la province montagneuse d'Enga. Selon les médias locaux, des survols aériens ont permis de mesurer un peu l'ampleur des dégâts : de nombreuses routes ont été coupées, des ponts et des habitations détruits. Mais le bilan officiel du nombre de victimes reste difficile à déterminer. 

Le quotidien PNG Post-Courier, qui avait rapporté mardi que plus de 30 personnes avaient péri, indique désormais que seuls 14 décès sont confirmés dans les provinces des Hautes-Terres méridionales et de Hela. Selon le journal, les victimes sont mortes dans l'effondrement de leur maison, dans la nuit. De leurs côtés, les autorités n'ont annoncé aucun bilan officiel. Le gouvernement a néanmoins indiqué qu'il évaluait toujours la situation avec l'aide de l'armée.
               

« Une zone de guerre »


L'Australie a annoncé avoir dépêché un avion de transport pour une mission de surveillance aérienne et fournit aussi un soutien logistique à l'armée papouasienne après une requête en ce sens de Port Moresby. "Compte tenu de la difficulté du terrain et de l'éloignement de la zone, nous pensons qu'il faudra plusieurs jours pour prendre la mesure de l'importance des dégâts", a déclaré la ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop.
               
Eddie Yuwi, administrateur adjoint de Hela, a indiqué au journal The National que cette province ressemblait à une zone de guerre. "En périphérie de la ville de Tari, toutes les routes sont endommagées, les bâtiments détruits, il y a des victimes, dont le nombre doit encore être déterminé, a-t-il dit, Des gens ont été ensevelis dans des glissements de terrain.

Eddie Yuwi a précisé que d'énormes fissures étaient apparues sur l'aéroport de Komo, qui dessert les champs gaziers de la région. L'économie du pays, très dépendante de ses ressources en matières premières, devrait être pénalisée par la fermeture des champs gaziers et pétroliers, a déclaré le chef du gouvernement. ExxonMobil a dû fermer son usine gazière de Hides dans la province de Hela tandis que Oil Search a évacué son personnel non essentiel.

Reportage