L'aide à l'investissement des ménages...et des entreprises

Appartement témoin dans les futurs logements sociaux du domaine Labbé
Cette aide, mise en place en 2014, a été modifiée à plusieurs reprises, mais les objectifs restaient les mêmes : encourager les ménages à se lotir et relancer le secteur du bâtiment. Depuis l’année dernière, cette mesure est un argument de vente imparable pour les agences immobilières.
 
C’est le constat fait au salon de l’habitat 2019, à Mamao. Sur les banderoles publicitaires des agences immobilières, une précision attire l’œil : "l’AIM, économisez jusqu’à 4 millions sur l’achat de votre appartement neuf".  Frédéric, commercial à l’agence immobilière Imagine Promotion, l’utilise systématiquement pour vendre les appartements en passe de voir le jour, à Papeete.
 

"C'est un très bon argument, en effet"


Vecteur de décision pour certains ménages, elle était plafonnée à 2 millions cfp par foyer sans aucun critère de revenu. Jusqu’à fin 2018, les demandeurs devaient simplement justifier qu’il s’agissait de leur logement principal et qu’ils n’en avaient pas bénéficié les 5 dernières années.

La nouvelle mesure effective depuis janvier 2019 restreint désormais les bénéficiaires. Elle est réservée à la classe moyenne. 

Pour en bénéficier aussi, la demande d’aide doit être déposée en même temps que le projet de prêt immobilier auprès de l'organisme bancaire.

Des conventions ont été signées avec trois établissements du fenua : la Banque de Tahiti, la Banque Polynésie et la Banque Socredo. "C’est notre devoir de conseiller" précise Fred Corniglion, directeur commercial à la banque locale, "on recueille toutes les demandes et les transmettons aux services du pays".
 

"On le signale bien évidemment"


La banque transmettra ensuite la demande auprès de la Direction générale des affaires économiques (DGAE) qui la contrôlera et la validera le cas échéant. 

Pour l'année 2017, au 22 septembre, 38 dossiers avaient été traités au titre du premier dispositif AIM. Cela représentait un montant d’aides publiques de 70,7 millions Fcfp, pour un total de travaux engagé estimé à 609 millions cfp.
Fin 2018, près de 668 millions cfp ont été dépensés.