Ce mercredi 27 février, s'est ouvert un procès glaçant devant la cour des Assises. Pendant trois jours, les jurés vont juger un homme accusé d’avoir cambriolé, frappé et violé une quinquagénaire avant d’incendier sa maison. La victime s’en est miraculeusement sortie.
Les gestes paraissent froids et méthodiques. L’accusé avait repéré sa victime dans un magasin de Moorea. Une véritable « obsession » décrit la présidente de la cour d'Assises.
Samedi 14 janvier 2017, il entre chez elle pour y dérober un téléphone. Mais vers 14h, la victime rentre d’un déjeuner et le surprend. Elle lui dit qu’il est un voleur et qu’il va aller chez les gendarmes. Il lui aurait alors asséné une trentaine de coups, avant de tenter cinq fois de l’étrangler et de la violer à deux reprises. La victime est laissée pour morte. L’accusé est aussi soupçonné d'avoir ensuite incendié la maison pour effacer ses traces.
La victime, sonnée et ne voyant plus à cause des hématomes, reprend pourtant conscience et entend le bruit de l’allume-gaz et des flammes qui partent. Elle réussit à sortir de la maison en feu et appelle à l’aide au bord de la route. Le médecin lui délivrera 45 jours d’ITT. Une amie, appelée pour venir la reconnaître, dit avoir eu du mal à l’identifier. L’accusé sera interpellé quelques minutes plus tard, alors qu’il buvait de la bière avec des amis à un abri-bus, non loin de là.
Ce mercredi 27 février était le premier jour d’audience, il a été consacré à la personnalité de l’accusé : selon les experts, un homme « frustré » qui a appris à lire et à écrire à Nuutania en détention provisoire.
L’homme de 47 ans, au casier judiciaire vierge, explique qu'il a tout oublié de ce drame et que ce jour-là, il avait bu et fumé du paka. Les prélèvements sanguins disent le contraire. Il explique également qu’il a voulu voler pour manger. Mais les enquêteurs retrouvent sa carte bancaire et 8.000 Fcfp en espèces. Même son avocat reconnaît une défense difficile et ne souhaite pas s’exprimer.
« Aujourd’hui, je vois l’horreur de ce que j’ai fait, déclare l’accusé à la barre. Au début, j’étais heureux dans mon foyer avec mes enfants et mon épouse. Mais, elle s’est pendue ». Un an avant les faits, la compagne de l’accusé se suicide à cause, selon lui, d’une affaire de viol dans la famille, mais pour les services sociaux les violences conjugales régulières en seraient la raison. Pour l’accusé, c’est l’élément déclencheur : « Je bois depuis toujours. Avec ma maman faa’amu, je buvais du whisky jusqu’au coma éthylique. Quand j’ai rencontré ma femme, nous buvions de la bière tous les deux. Mais quand elle s’est suicidée, j’étais perdu, je buvais une caisse d’obus tous les jours ».
Chauffeur de tractopelle au moment des faits, son ancien employeur décrit pourtant « un employé excellent, ponctuel, timide et appliqué ». Il minimise les violences conjugales : " C’est plutôt elle [ma femme] qui me battait. Je n’ai jamais été violent ". Ses enfants ? « Je les tape, mais c’est très pédagogique ». Pourtant, au cours de l’enquête, un des enfants du couple témoigne : « Papa est méchant. Je ne suis pas étonné de ce qu’il a fait. Il faisait pareil avec maman ».
La victime reste sévèrement traumatisée, mais fait preuve de dignité pendant les débats, ne lâchant pas du regard son agresseur présumé. Le procès, à huis clos partiel (sans public), doit durer trois jours. L’accusé encourt 30 ans de prison.
Samedi 14 janvier 2017, il entre chez elle pour y dérober un téléphone. Mais vers 14h, la victime rentre d’un déjeuner et le surprend. Elle lui dit qu’il est un voleur et qu’il va aller chez les gendarmes. Il lui aurait alors asséné une trentaine de coups, avant de tenter cinq fois de l’étrangler et de la violer à deux reprises. La victime est laissée pour morte. L’accusé est aussi soupçonné d'avoir ensuite incendié la maison pour effacer ses traces.
La victime, sonnée et ne voyant plus à cause des hématomes, reprend pourtant conscience et entend le bruit de l’allume-gaz et des flammes qui partent. Elle réussit à sortir de la maison en feu et appelle à l’aide au bord de la route. Le médecin lui délivrera 45 jours d’ITT. Une amie, appelée pour venir la reconnaître, dit avoir eu du mal à l’identifier. L’accusé sera interpellé quelques minutes plus tard, alors qu’il buvait de la bière avec des amis à un abri-bus, non loin de là.
Ce mercredi 27 février était le premier jour d’audience, il a été consacré à la personnalité de l’accusé : selon les experts, un homme « frustré » qui a appris à lire et à écrire à Nuutania en détention provisoire.
L’homme de 47 ans, au casier judiciaire vierge, explique qu'il a tout oublié de ce drame et que ce jour-là, il avait bu et fumé du paka. Les prélèvements sanguins disent le contraire. Il explique également qu’il a voulu voler pour manger. Mais les enquêteurs retrouvent sa carte bancaire et 8.000 Fcfp en espèces. Même son avocat reconnaît une défense difficile et ne souhaite pas s’exprimer.
« Aujourd’hui, je vois l’horreur de ce que j’ai fait, déclare l’accusé à la barre. Au début, j’étais heureux dans mon foyer avec mes enfants et mon épouse. Mais, elle s’est pendue ». Un an avant les faits, la compagne de l’accusé se suicide à cause, selon lui, d’une affaire de viol dans la famille, mais pour les services sociaux les violences conjugales régulières en seraient la raison. Pour l’accusé, c’est l’élément déclencheur : « Je bois depuis toujours. Avec ma maman faa’amu, je buvais du whisky jusqu’au coma éthylique. Quand j’ai rencontré ma femme, nous buvions de la bière tous les deux. Mais quand elle s’est suicidée, j’étais perdu, je buvais une caisse d’obus tous les jours ».
Chauffeur de tractopelle au moment des faits, son ancien employeur décrit pourtant « un employé excellent, ponctuel, timide et appliqué ». Il minimise les violences conjugales : " C’est plutôt elle [ma femme] qui me battait. Je n’ai jamais été violent ". Ses enfants ? « Je les tape, mais c’est très pédagogique ». Pourtant, au cours de l’enquête, un des enfants du couple témoigne : « Papa est méchant. Je ne suis pas étonné de ce qu’il a fait. Il faisait pareil avec maman ».
La victime reste sévèrement traumatisée, mais fait preuve de dignité pendant les débats, ne lâchant pas du regard son agresseur présumé. Le procès, à huis clos partiel (sans public), doit durer trois jours. L’accusé encourt 30 ans de prison.