Bagarre à Papeete : 8 mois de prison pour l'un des militaires

Les protagonistes de la bagarre qui a éclaté, vendredi 14 juillet, dans une boîte de nuit de Papeete, étaient jugés lundi en comparution immédiate. L'un des militaires impliqués a écopé de huit mois de prison ferme, le second de 12 mois de prison avec sursis.



Selon les éléments de l’enquête, ce sont deux militaires de la Marine Nationale qui ont agressé deux Polynésiens à la sortie de l’Hélios, vendredi. Une arme blanche, plus précisément un couteau, a été sorti lors de la bagarre. Les deux victimes ont été blessées et transportées à l'hôpital de Taaone. Leurs jours ne sont pas en danger.

Lundi 17 juillet, les deux hommes ont comparu pour violences volontaires avec arme en réunion. Les faits sont graves ont estimé le procureur de la République et l’avocate des parties civiles, Maître Roy-Cross. "C'est inadminissible, ils ont entâché leur carrière militaire. Celui qui a porté les coups l'a fait froidement et pas pour se défendre", explique le conseil.

Interview

Retour sur les faits


Samedi vers 2h du matin, une altercation éclate après une bousculade près de l'Hélios. Si les versions divergent, il semblerait que l’un des militaires ait reçu une gifle de la part d’un des clients du bar. Des regards provocateurs s'echangent alors entre les deux parties pour que finalement les quatre hommes en viennent aux mains à la sortie du bar. Des coups de poings, puis plus grave, des coups de couteau vont blesser les deux clients du bar.

L'un des militaires, un fusilier marin de 20 ans, qui présentait un taux d’alcoolémie de 0,91 gr/l après la bagarre, serait à l'origine des coups de couteau. L'un a été porté à l’abdomen d'une des victimes, une blessure qui lui a valu un séjour en réanimation à Taaone et 15 jours d’ITT. La deuxième victime a été blessée au bras et a 10 jours d'ITT.

Finalement, lundi, les deux militaires impliqués dans l’agression ont été condamnés à 8 mois de prison ferme pour l’un, et à 12 mois de prison avec sursis pour l’autre. Les deux marins vont devoir indemniser leurs victimes.