Brexit : conséquences limitées pour la Polynésie

Conséquence directe du référendum sur le Brexit organisé au Royaume-Uni : ce pays est le premier à quitter l’Union européenne. Ce vote a aussi entraîné la chute de la monnaie britannique, la Livre sterling. Pour le reste, c'est le flou. Ici, les effets du Brexit devraient être très limités.
Que va-t-il se passer après le Brexit ? Franchement, pour l'instant personne n’en sait rien…Tout va dépendre des négociations qui seront menées entre le Royaume Uni et l’Union européenne. Des négociations qui dureront plusieurs années.
C’est comme dans un divorce : on va choisir les termes et les conditions de la séparation.
Au niveau des échanges commerciaux par exemple, de nouveaux droits de douane pourraient être appliqués. Et donc, sans doute, un whisky plus cher !
En Polynésie, c’est notre principale importation en provenance d’Angleterre et d’Ecosse. Mais qui représente 1,1% de nos importations, autant dire très peu. Quant aux exportations, c’est encore plus faible : 0,15%. On leur envoie un peu de monoi, un peu de poisson et d’artisanat.
Peu de conséquences dans les échanges commerciaux.

A little few...


Qu’en sera-t-il pour les Britanniques qui vivent au fenua et pour les touristes ?
Là aussi, ce sera limité.
En 2015, 4711 touristes britanniques sont venus nous rendre visite. Si on regarde le marché européen, c’est tout de même plus que les Espagnols ou les Allemands. Mais moins que les Italiens.
Ces touristes, aujourd’hui, viennent sans visa car ils sont citoyens de l’UE. Demain, ce sera peut être différent. On pourrait leur demander un visa touristique…
Il y a peu de ressortissants britanniques, ils sont une poignée à vivre ici. Tellement peu qu’ils n’ont pas de consul honoraire.
Aujourd’hui, ce sont des membres de la famille européenne. Ils sont donc libres de vivre en Polynésie française comme ils le souhaitent.
Cela pourrait changer, en fonction, là encore, des négociations à venir sur le Brexit.

Des visas pour les Polynésiens ?


Des visas, aussi, peut-être, pour les Polynésiens qui se déplacent là bas. car si vous voulez aller à Londres comme touriste, comme tout Français, les règles vont certainement changer. Elles changeront aussi pour les travailleurs et les étudiants.
L’UPF a un partenariat avec l’Université d’Ulster, autrement dit l’Irlande du Nord, dans le cadre du programme Erasmus. Il faudra, là encore, de nouveaux accords.
Renseignement pris, il n’y a aucun étudiant polynésien là-bas en ce moment. Mais ceux qui seraient tentés d'y aller risquent d'en être dissuadés.

A. Le Quéré