Cancer : inciter au dépistage précoce pour éviter des traitements lourds

Ils sont plus de 700 malades à suivre une radiothérapie au service oncologie du Taaone. L'objectif de la ligue aujourd'hui est d'inciter la population au dépistage précoce pour éviter des traitements lourds. 
Les clips de prévention de la Ligue contre le cancer vont tourner sur les écrans télévisés et sur les réseaux sociaux. Objectif : inviter au dépistage précoce et éviter les traitements lourds, comme la radiothérapie. Chaque année, 700 patients reçoivent ces rayons pour traiter leur tumeur, à l’hôpital du Taaone. 2 à 8 semaines de traitement difficiles. "Souvent ils arrivent inquiets, un peu stressés car ils arrivent dans l'inconnu (...) On essaye de les rassurer", confie Metuarii Arapari, manipulatrice en radiothérapie. 
 
A partir de 50 ans, les médecins invitent à surveiller régulièrement sa santé, surtout le cancer du sein chez les femmes et le cancer du poumon chez les hommes, les plus répandus en Polynésie. "La radiothérapie est l'un des traitements du cancer. On estime qu'environ 60% des patients, qui sont atteints d'une pathologie cancéreuse, vont bénéficier d'un traitement par radiothérapie au cours de leur prise en charge", explique le docteur Pierre Gustin, oncologue-radiothérapeute. 

Les cancers restent peu dépistés ou en tout cas dépistés trop tard. Pour le cancer du sein, par exemple, 3 femmes sur 10 se font dépister en Polynésie. C’est deux fois moins qu’en métropole. Et la Covid-19 a encore éloigné un peu plus les patients des cabinets médicaux. "Plus il est petit quand on le découvre et le soigne, plus il est facile à guérir. C'est ça que nous disons dans notre message : faîtes vous dépister", souligne le docteur Pierre Catteau, vice-président de La Ligue contre le cancer Polynésie. 

Le cancer reste la deuxième cause de mortalité, derrière les maladies cardio-vasculaires. Les cancers de l’adulte sont désormais presque tous traités en Polynésie, sans avoir besoin d’évasan.