Coco Hotahota, le dernier voyage du maître

Mardi 10 mars s'est déroulée l'inhumation de Coco Hotahota. Après une prière dite au temple de Béthel à Papeete, le convoi funèbre s'est dirigé au cimetière de l'Uranie, où tour à tour famille, amis, danseurs et musiciens ont salué une dernière fois sa mémoire.
Les larmes coulent pour le ra’atira amoureux de son pays... Au cimetière de l’Uranie, les amis et les proches attendent le maître danseur disparu pour honorer son dernier voyage. Ses plus fidèles danseuses retiendront l’authenticité de celui qui depuis 1962 fait rayonner la danse tahitienne à travers le monde.

"Il avait sa vision du monde et elle était certainement la juste manière de voir les choses dans un monde où tout s'emballe et où on ne contrôle plus rien. Je crois qu'il avait à coeur ces dernières années de nous ramener à l'essentiel, de savoir qui nous sommes et comment on doit l'exprimer dans notre art", confie Manouche Lehartel, ancienne danseuse. 

Marguerite Lai, figure emblématique de la culture et danse polynésiennes, retiendra, elle, ce message très fort de Coco : "Aime ton pays, aime ta langue, aime ta culture". 
 

Ses plus anciens amis se souviendront de l’homme de cœur, au caractère bien trempé. "J'étais un des seuls qui pouvait lui répondre. Lorsqu'il était énervé, je le remettais à sa place", explique Vitu Taimai, ancien danseur. "J'ai fait tous les pays avec Coco. (...) Quand il parle, il dit toujours quelque chose de bien pour le Pays. Il garde sa culture et son hiro'a, son héritage", confie Jules Gooding, ancien chef d'orchestre de Temaeva. 

Au moment de dire adieu, les larmes se sont mêlés aux rires. Un voeu cher au chorégraphe, danseur, chef de troupe Jean Hotahota dit Coco. Coco peut donc partir en paix. "On va le garder dans notre coeur avec tant d'amour, avec tout ce qu'il nous a donné. Coco, bon vent !", lance Nita, chef de troupe à Moorea
 
Coco Hotahota, le dernier voyage du maître