Contrôle anti dopage : un rameur vétéran conteste la sanction

Au cours de l'Hawaiki Nui 2019, trois rameurs ont été contrôlés positifs et sanctionnés : deux au paka et un à la morphine. Ce dernier conteste aujourd’hui sa sanction et remet en cause la légalité des tests. Il assure avoir pris un sirop pour la toux, autorisé par les agences anti-dopage.
 
Après la 2e étape de la Hawaiki Nui, Jean Wong est contrôlé positif à la morphine. Exclu de la course pour la 3e étape, la Fédération de Va’a le suspend pour 1 an. Pour ce rameur vétéran de Ihilani Va’a, la sanction est injuste. Il assure que cette quantité de morphine provient du Biocalyptol. Un sirop contre la toux, prescrit par son médecin et autorisé par les agences anti-dopage.

Pour son médecin, le Dr Jean-Marie Debruyne, membre de la FIFA, le test en lui-même pose problème. Ce sont en fait les kits de bandelettes commandés par Shell Va’a qui ont été utilisés par la Fédération lors de la course, au lieu des kits réglementaires de l’AMA (Agence Mondiale Anti-Dopage) qui comprennent eux, deux fioles (dont une pour une contre-expertise) analysées en laboratoire. Réalisé en dehors du cadre de l’Agence Mondiale Anti-dopage et par des personnes non assermentées, pour le docteur Debruyne, ce test serait davantage préventif, mais ne peut en aucun cas sanctionner un rameur.

De leur côté, ni la fédération tahitienne de Va’a, ni le comité organisateur ne souhaitent pour le moment s’exprimer. Le test réalisé lors de la Hawaiki Nui ciblait 5 produits, dont le paka et l’ice. Mais pas les corticoïdes, ni les anabolisants, produits dopants totalement interdits dans les compétitions internationales.