Covid-19 : un centre pour surmonter les séquelles

Le quotidien peut-il reprendre comme avant pour les patients qui sortent de réanimation?  Non, répondent-ils ! Certains sont toujours en état de dépendance respiratoire. C'est donc l'hôpital de jour Ora Ora qui prend le relais pour des soins appropriés. Reportage.

Honoura est aujourd’hui sevré, autrement dit : un patient en fin de cure qui n’a plus besoin d’oxygène ni au repos ni à l’effort. "On commence par une première étape du réapprentissage de la respiration où on joue vraiment sur le diaphragme, explique Camille, ploteau-kinésithérapeute, Et petit à petit on fait du renforcement doux puis on finit par du renforcement un peu plus intense sur les abdos". Honoura a contracté le virus en novembre avec des effets qui ont duré longtemps. "Je n'ai plus de force, plus rien. Camille et les autres nous ont fait travailler et maintenant, je suis bien". 

Dans cet hôpital de jour, on accueille des patients post-covid qui ne sont plus contaminants, mais en insuffisance respiratoire. Une logique médicale bien rôdée grâce à une équipe de kinésithérapeutes, infirmiers, médecins et même psychologue, dédiés au bien-être des anciens malades. "J'ai eu cette maladie, j'ai tout perdu, ma mémoire", confie ce patient malade depuis presque deux mois mais qui a pu reprendre un peu de forme grâce au travail de son kinésithérapeute, Clément Villeneuve.

Ici, la moitié des patients ont plus de 60 ans. Après une première cure de 6 semaines, certains prolongeront, selon leur état de récupération, mais tous repartiront sur pied. "Ils arrivent avec un boulet qui est la bouteille d'oxiygène et le fil qui le relie et ils partent en marchant librement", souligne Philippe Brugiroux, médecin chef du l'hôpital de jour Ora Ora. Une convalescence entièrement prise en charge par la CPS, transport compris, que les patients ne manquent pas d’apprécier.