6 sans domiciles fixes sont morts à Tahiti depuis le début de l'année. Un univers précaire où le sentiment d'abandon est quotidien.
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Le cri d’alarme du Père Christophe : 6 SDF morts depuis le début de l’année.La vie dans les rues ensoleillées de Papeete n’est pas moins dure qu’ailleurs. Chronique d’une misère quotidienne .
Il y a d’abord eu Pancho, retrouvé mort, pendu, dans une cellule de dégrisement à la DSP de Papeete. Puis cet homme inanimé sur la plage, décédé en pleine force de l’âge. Maria qui a succombé dans la rue aux coups de son conjoint.
Cette autre femme plus âgée, épuisée par des années de privation. Un vieux monsieur qui vivait dans sa voiture. Celui-ci, encore, qui ne s’est jamais réveillé sur son banc de la place Vaiete : Théodore, officiellement mort de mort naturelle. Le dernier, l’oublié, celui qui n’a même pas eu droit à un entrefilet dans la presse locale.
Trop c’est trop pour le charismatique curé de la cathédrale de Papeete, le Père Christophe qui à chaque décès se fend d’un article dans sa tribune du PK0 sur Facebook.
Les SDF ne meurent pas du froid, ni de la famine… Ils succombent à la solitude, ils souffrent d’abandon, de privations morales… Ils n’appartiennent à aucun groupe familial ou de travail.
Et un Polynésien n’existe que dans sa communauté. Pour le Père Christophe, mourir seul en Polynésie n’est pas acceptable. La ville de Papeete compte environ 350 SDF , dont 10% relèvent de la psychiatrie. Ils devraient être sous traitement, surveillés et n’ont rien à faire dans la rue.
La violence quotidienne les soumet à un stress inutile qui provoque chez eux des décompensations accompagnées de bouffées délirantes , aussi graves pour eux que pour leur environnement proche.
Pour les autres, le travail effectué en collaboration avec le SEFI commence à donner des résultats. En ce mois d’Août, 30 CAE ont été recrutés dans la communauté des SDF.
Un premier pas vers l’autonomie qui compte dans la reconquête de la confiance en soi. Le père Christophe a aussi un projet : le centre d’accueil Te vaite 2.
Il lui faut 150 millions pour le construire, sur un terrain qu’il sollicite du Pays.
Il a réussi à en collecter 6, mais ne baisse pas les bras. Sans relâche, il contacte d’éventuels donateurs dans les sphères privilégiées d’une société nantie. Et compte sur le réveil des consciences et la nécessaire solidarité qui doit s’établir entre les hommes.
Il y a d’abord eu Pancho, retrouvé mort, pendu, dans une cellule de dégrisement à la DSP de Papeete. Puis cet homme inanimé sur la plage, décédé en pleine force de l’âge. Maria qui a succombé dans la rue aux coups de son conjoint.
Cette autre femme plus âgée, épuisée par des années de privation. Un vieux monsieur qui vivait dans sa voiture. Celui-ci, encore, qui ne s’est jamais réveillé sur son banc de la place Vaiete : Théodore, officiellement mort de mort naturelle. Le dernier, l’oublié, celui qui n’a même pas eu droit à un entrefilet dans la presse locale.
Trop c’est trop pour le charismatique curé de la cathédrale de Papeete, le Père Christophe qui à chaque décès se fend d’un article dans sa tribune du PK0 sur Facebook.
Les SDF ne meurent pas du froid, ni de la famine… Ils succombent à la solitude, ils souffrent d’abandon, de privations morales… Ils n’appartiennent à aucun groupe familial ou de travail.
Et un Polynésien n’existe que dans sa communauté. Pour le Père Christophe, mourir seul en Polynésie n’est pas acceptable. La ville de Papeete compte environ 350 SDF , dont 10% relèvent de la psychiatrie. Ils devraient être sous traitement, surveillés et n’ont rien à faire dans la rue.
La violence quotidienne les soumet à un stress inutile qui provoque chez eux des décompensations accompagnées de bouffées délirantes , aussi graves pour eux que pour leur environnement proche.
Pour les autres, le travail effectué en collaboration avec le SEFI commence à donner des résultats. En ce mois d’Août, 30 CAE ont été recrutés dans la communauté des SDF.
Un premier pas vers l’autonomie qui compte dans la reconquête de la confiance en soi. Le père Christophe a aussi un projet : le centre d’accueil Te vaite 2.
Il lui faut 150 millions pour le construire, sur un terrain qu’il sollicite du Pays.
Il a réussi à en collecter 6, mais ne baisse pas les bras. Sans relâche, il contacte d’éventuels donateurs dans les sphères privilégiées d’une société nantie. Et compte sur le réveil des consciences et la nécessaire solidarité qui doit s’établir entre les hommes.
Le cri d’alarme du père Christophe : 6 SDF morts depuis le début de l’année