Des Assises de la jeunesse renouer le dialogue

Ils sont 540 à discuter de plusieurs thèmes.
Organisées par le ministère de l’Education, elles ont pour objectif de recueillir les observations constats et propositions de 500 jeunes sur 5 thèmes :
la famille, les loisirs, la santé, le fenua. Et l’avenir.



Pour la première fois, 540 jeunes, issus de tous horizons, sont réunis autour d’une centaine d’animateurs pour parler d’eux, de leurs besoins et de leurs envies.
Ils sont pour la plupart délégués de classe, mais pas tous. Et sont âgés de 13 à 26 ans. Ils viennent des collèges, lycées, établissements professionnels et même de l’université. Ceci afin de favoriser une certaine mixité sociale.
Parmi eux, et au nombre de 120, des jeunes actuellement incarcérés à la prison de Nuutania ont été sollicités à distance par questionnaire, ou d'autres qui viennent des îles ou sont des SDF mineurs.

Donner la parole


Le président du Pays, dans son allocution d’ouverture, a fait le constat que le dialogue est rompu entre les générations. Pas d’échanges en famille, pas d’échanges avec les professeurs etc. Aujourd’hui, la jeunesse se replie sur les réseaux sociaux pour exprimer rancœurs et frustrations.
L’idée est donc, avec ces assises, de leur donner la parole le plus librement possible.

©Polynséie 1ère

Et il est vrai que l’idée remporte une certaine adhésion, en voyant ces 540 jeunes discuter, échanger, rire aussi de leurs problèmes, sans qu’aucune tablette ou téléphone portable ne soient consultés.
Edouard Fritch a également souligné la démission de ces parents qui, aujourd’hui, laissent traîner leurs enfants mineurs dehors après 22 heures.

Des travaux pour des solutions


Les travaux issus de ces assises aboutiront en juin à une conférence sur la famille.
Nicole Sanquer, ministre en charge de l’Education, de la jeunesse et des sports, attend avec beaucoup d’impatience le rendu de ces travaux.
Atelier par atelier, ils seront communiqués demain, puis décortiqués par ses services afin de proposer des solutions pratiques au manque d’intérêt des jeunes pour l’enseignement ou la formation.

Brigitte Olivier

La ministre a été interviewée ce matin sur l’organisation de ces assises :

©Polynésie 1ère

Les travaux issus de ces assises serviront à trouver de solutions.