Depuis la réforme du baccalauréat, les lycéens ont le devoir de sélectionner trois spécialités en première puis deux en terminale. La spécialité théâtre en sous-effectif au lycée de La Mennais, risque de disparaitre de la liste. Une annonce qui ne fait pas l'unanimité dans la classe.
Des choix stratégiques en fonction de son orientation doivent être pris fin Seconde. Les filières artistiques viennent à en pâtir comme nous confie Catherine Delamaire, professeur de français et Théâtre au lycée :
« Le problème c’est qu’on se retrouve face à la réforme avec des spécialités qui ont beaucoup plus de poids que la nôtre, moins artistique, plus concrète ».
Un coup dur pour les élèves de spécialités artistiques. On y retrouve des profils variés tous reconnaissant d’avoir choisi le théâtre dans leur cursus. Des élèves de terminale épanouis qui ont acquis de nombreux atouts pour leur avenir professionnel. Tous s’accordent à dire qu’il est important que cette spécialité perdure car elle offre de nombreux bienfaits.
on ne vit pas une maladie on vit une passion
Elouan souffre de myopathie. Une maladie des muscles qui l’immobilise et qui l’oblige à se déplacer en fauteuil. Sa passion à lui, c’est l’écriture. Durant les cours, il écrit des pièces de théâtres que les autres élèves pourront adapter sur scène. Elouan s’est découvert une passion : "Moi j'aime le théâtre et le spectale. J’aimerai que ça continue pour faire vivre cette passion, à Tahiti il n’y a pas beaucoup de classes de théâtre qui sont proposés à l’école, souvent ça a un coût et, au lycée, ça reste beaucoup plus accessible et ouvert aux élèves. »
Lui faire vivre sa passion mais aussi lui permettre de faire partie d’une unité,de travailler en groupe et de savoir s’exprimer en public. Des profils de plus en plus recherchés et appréciés dans les filières comme le droit ou les écoles d’ingénieurs.
Chacun y trouve son compte, pour Élysée, élève de Terminale, le théâtre lui a permis de surmonter des difficultés scolaire : « J’en fais depuis des années, c’est une passion. Quand j’étais petite je n’arrivais pas à lire et le théâtre m’a permis de me débloquer, je me suis également fait énormément d’amis »
Une voie d’expression et de développement personnel dont ne bénéficieront pas les prochains lycéens de La Mennais ...