Evasan : départ des accompagnants entre crainte et espoir

Samedi 25 septembre, les familles des personnes evasanées par Air Caraïbe, le vol spécialement affrété par l'État, sont parties rejoindre leurs proches à Paris. Un long voyage, le coeur battant et un peu de crainte, mais avec l'espérance d'un retour rapide au fenua en compagnie de ceux qu'ils aiment

Il a 39 ans et pour la première fois Krist Maraeauria s'apprête à prendre l'avion. Il part rejoindre sa mère hospitalisée à Argenteuil en region Île de France. "Je pars positif", confie le trentenaire qui a eu des nouvelles de sa maman. Elle s'est réveillée alors Krist reste positif quant à la suite : "Je pense qu'elle va s'en sortir". Thérèse Flores non plus n'a jamais quitté le fenua. Ses frères et soeurs l'ont choisie pour être au chevet de leur mère transférée à l'hôpital Rothschild au coeur de Paris. "Depuis qu'elle est partie, on n'a pas eu de nouvelles. J'ai hâte de la revoir mais je ne connais pas Paris, je suis stressée". 

Parmi les huit patients évasanées le vendredi 17 septembre à bord de l'airbus A 350 transformé en service de réanimation, il y avait aussi le fils de Bernard. Le jeune homme de 20 ans a été victime d'un accident de la route. Vacciné, il n'a pas été infecté par le covid. "Il s'est réveillé de son coma (...) Depuis son départ, les médecins appellent tous les soirs pour donner des nouvelles", confie Bernard. Au total, ce sont huit accompagnateurs qui ont pris le vol ATN du samedi 25 septembre à destination de Roissy Charles de Gaulle. 

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