Feuilleter un livre, partager un café et surtout rire ensemble. Ici, les femmes atteintes du cancer du sein sont appelées des amazones et elles peuvent désormais se retrouver au « Fare amazones » pour partager des activités de bien-être. L’objectif premier de cet espace est d’accompagner les femmes avant et après leur traitement pour éviter l’isolement.
Adjila Teroroiria explique qu'elle vit "seule avec sa fille. Ca me fait une joie de venir avec les mamans, parce qu'ici elles ont la même maladie que moi, elles me comprennent. C'est une joie d'être avec elles tout le temps". La situation d'Odile Rarivojaona est similaire : "j'ai des amis mais qui sont éparpillés. Je ne les vois plus. Ils sont peut-être peur de m'ennuyer ou de la maladie peut-être".
L’association Amazones Pacific a été créée en mars 2018, et compte pas moins de 60 femmes, chouchoutées par de nombreux bénévoles et intervenants. Cette première maison de soins de support oncologique du territoire offre 25 ateliers différents pour un bien-être physique et psychologique, hors milieu hospitalier.
Dans les autres îles
Anne Perrault, présidente de l’association Amazones Pacific, explique que "l’accompagnement global de la personne et surtout après le traitement, est fondamental. L'OMS a prouvé par des études qu'un bon accompagnement après traitement réduisait significativement les risques de récidive...Cette structure est tout à fait en adéquation avec le plan cancer »
Ce cocon est un premier accomplissement pour l’association qui compte désormais étendre ce « Fare amazones » aux autres îles de la Polynésie française, notamment à Raiatea et Nuku Hiva. Car hélas, la maladie n’a pas de frontières.