La France condamnée pour l’état de ses prisons, notamment à Nuutania

La cour européenne des droits de l’homme vient de condamner la France pour ses conditions de détention inhumaines et dégradantes. Au cœur de cette décision, la situation de six établissements pénitentiaires dont celui de Nuutania en Polynésie.
 
Des taux d’occupation moyens de 150 %

Plus de 20 000 détenus français sont incarcérés dans des établissement surpeuplés à 150 % en moyenne. C’est le cas de Fresnes, Nîmes, Nice, Ducos (Martinique), Baie-Mahault (Guadeloupe) et Nuutania. Dans certains cas ce taux monte à 210% (Nîmes).La cour européenne des droits de l’homme a été saisie de 32 requêtes individuelles émanant de détenus dénonçant leurs conditions d’incarcération.

 « les jours chauds, même la respiration est difficile parce que le toit se réchauffe et la cellule devient un sauna » 
 

                                                                                                     situation à Nuutania
La prison polynésienne est régulièrement pointée du doigt pour ses conditions d’incarcération extrêmement dégradées. Outre la promiscuité, l’état des locaux est désastreux. Les requérants évoquent des cellules insalubres, des canalisations qui fuient, une absence totale d’intimité. Au total 119 établissements français sont surpeuplés.

La France doit prendre des mesures

Dans son un arrêt la Cour européenne des droits de l’homme invite la France à prendre des mesures pour réduire cette surpopulation. Notamment en usant plus des peines alternatives à l’emprisonnement.

En 20 ans la population carcérale française à quasiment doublé passant de 47 837 en 2001 à 70 818 au 1er octobre 2019