Haere Mai ! Le FIFO a officiellement débuté !

L’ouverture officielle du 12ème festival du film documentaire océanien a eu lieu ce matin à la Maison de la Culture. Les personnalités étaient présentes et les premières projections des films en compétition ont débuté dans la foulée.
Dès 8 heures, près de 200 personnes étaient  réunies sous le grand chapiteau posé devant le paepae du Fare Tauhiti Nui. Edouard Fritch, le président du gouvernement, Lionel Beffre, le Haut Commissaire et les membres du jury étaient entre autres présents. Les discours ont été précédés d’un himene dédié au FIFO, entonné par une vingtaine de personnes. Un moment de fête, de partage et d’écoute à l’image même de ce qu’est devenu le festival : le centre de l’Océanie, le temps d’une semaine.

Walles Kotra, président de l’AFIFO et co-fondateur de l’événement a rappelé les valeurs du festival : « Le FIFO, c’est d’abord un état d’esprit et l’état d’esprit il est là depuis le début… c'est-à-dire il faut que notre parole soit entendue, que nos images soient vues… On voit qu’il y a une présence plus importante des professionnels, donc ça veut dire qu’il y a des projets qui sont faits ici… C’est important en terme de notoriété et d’image du festival. »
 
« Le FIFO prend en compte de plus en plus la dimension numérique… il y a une vraie réflexion là-dessus… c’est une dimension qui va révolutionner le festival et il faut qu’on soit attentifs à ça »
Walles Kotra , président de l’AFIFO
 
En charge de la culture, le futur ministre Heremoana Maamaatuaiahutapu est quant à lui fier de constater que l’événement se développe encore et encore : « Lorsqu’on a monté cet événement avec Walles au début, honnêtement personne n’y croyait… et en tant que fondateur de cet événement, on est fiers de voir aujourd’hui l’importance que cet événement a pris. C’est un rendez-vous culturel inscrit aujourd’hui, presque dans les gênes des polynésiens. »
 
Il a aussi rappelé que le festival, financé à un tiers par l’Etat, un tiers par le Pays et un tiers par le privé, est devenu un vecteur d’image important pour notre Polynésie : « C’est devenu un outil de promotion pour la Polynésie, nos histoires, nos personnalités et pour l’Océanie de manière globale (…) Quand un film que nous finançons via l’APAC par exemple, est projeté sur les plus grandes télévisions du monde, un 56 minutes, c’est du temps d’antenne que nous n’aurons jamais les moyens de nous offrir en terme de promotion de notre Pays… (…) C’est un investissement léger par rapport à ce que ça rapporte en terme d’image pour la Polynésie. »

Jan Kounen, réalisateur et président du Jury de cette année s’est dit honoré et fier de participer au 12ème FIFO : « Je connais l’Oceanie parce que j’ai tourné en Australie, en Nouvelle Zélande, j’étais déjà venu ici, c’est quelque chose d’important. En plus aujourd’hui, c’est à la fois une nature fragile, des cultures ancestrales (…)  je pense que dans l’histoire du monde contemporain, c’est aussi un univers très différent. C’est  vraiment un endroit où on apprend comment être ensemble et il y a aussi des inquiétudes sur des problèmes écologiques dont l’Océanie serait la première touchée. Elle représente aussi l’archétype de ce qu’est une nature paradisiaque dans l’inconscient collectif. L’Océanie est importante. »
 
Les films visionnés aujourd’hui par le jury : Big Boss ; Le test, chronique d’une initiation ; Te Hono Ki Aotearoa.