Justice : un homme amputé après un accident demande réparation

En avril 2012, à Mahaena, sur la côte Est, le conducteur d'un tractopelle a été emporté dans un éboulement alors qu'il tentait de déblayer un terrain. Il a du être amputé d’une jambe. Il poursuit la mairie de Hitiaa o te ra et un ancien adjoint au maire.

Une intervention sans permis, sans contrat

Fin avril 2012, de graves éboulements se produisent à Mahaena. La mairie est appelée à plusieurs reprises pour des interventions. Ce week-end, aucun employé municipal n'est disponible. Le beau frère du 8e adjoint au maire de Hitiaa o te ra se propose alors pour conduire un Case de la commune. Manifestement, ce n’est pas la première fois qu’il le fait pour le compte de la municipalité, sans être payé. Pourtant, il n’a pas de permis pour manipuler ce tractopelle. Il ne dispose pas non plus de contrat de travail.

Quoi qu’il en soit cet homme prend le Case et commence à nettoyer plusieurs parcelles. Alors qu’il est sur un terrain privé, un éboulement se produit. La terre emporte le tractopelle 20 mètres plus bas. L’homme se trouve enseveli. Il s’en sort miraculeusement, coincé sous son engin.

L'homme amputé demande réparation

Aujourd’hui, le conducteur blessé demande réparation à la justice. Il a perdu une jambe. Il ne peut plus exercer son métier d’origine, c'est-à-dire musicien. Il a pris beaucoup de poids et pèse près de 200 kilos. Selon son avocat, qui le représentait à l’audience, il fait des cauchemars et souffre de traumatismes psychologiques.

Mardi 10 mai au matin, l’audience a tenté de répondre à plusieurs questions. Pourquoi confier un engin de la commune à quelqu’un qui n’était pas employé municipal et qui n’avait pas les qualifications nécessaires ? Pourquoi intervenir sur une parcelle privée, un week-end ?

Il semble que l’adjoint au maire, qui n’est plus en poste depuis les municipales de 2014, a toujours procédé ainsi, avec l’aide de son beau frère.

Délibéré le 21 juin

Le ministère public a demandé que l’ancien adjoint au maire soit condamné à une peine de deux à quatre mois de prison avec sursis et 100.000 francs cp d’amende. La commune de Hitiaa o te ra risque une amende de deux millions. Délibéré le 21 juin prochain.