Une réunion d’information s’est déroulée vendredi 23 avril à propos du dépôt de gaz à Hitiaa, entre les porteurs du projet et la population. Une centaine de personnes était présente dans les jardins de la mairie de Hitiaa.
Le projet avait interpellé les riverains le mois dernier. Aujourd’hui, ils avaient surtout besoin d’être rassurés. Des questionnements et des doutes ont émergé. Teharetua Bordes, propriétaire d'un terrain situé à quelques mètres seulement du futur dépôt, exprime ses inquiétudes :
A l’heure actuelle, je peux construire sur mon terrain. Ce dont j’ai peur, une fois le projet mis en place, c’est que moi et mes enfants ne puissions plus construire. Si le maire me garantit que notre servitude ne sera pas transformée en zone industrielle plus tard, il n’y a pas de souci. Après, au niveau de la sécurité, il faut aussi que [les responsables du projet, ndlr] prouvent qu’ils ont vraiment pris en compte toutes les conditions nécessaires.
L’enquête d’utilité publique est terminée depuis hier et le maire Henri Flohr a donné son accord. Le projet favorise la création d’emplois et le développement économique du pays. Un investissement d’une valeur de 4 à 5 milliards de francs que les acteurs ne prennent pas à la légère. Sébastien Millaud, directeur général de la société Mana Ito, porteuse du projet, l’assure : « s’il n’y a pas de sécurité, il n’y a pas de projet ».
A priori, les infrastructures à venir ne présentent pas de danger, ni pour la santé, ni pour l’environnement ; Le dépot de gaz sera enterré, réapprovisionné deux à trois fois par an, par voie maritime et non aérienne contrairement au dépôt de Motu Uta. Les travaux devraient débuter l’année prochaine pour une durée de deux ans. L’installation se fera sur un terrain appartenant à la famille Cowan en face de la Marina de Hitia’a, dont un hectare sera exploité.
Retrouvez l'interview de Richard Tere, opposant au projet, au micro d'Ibrahim Ahmed Hazi :
Richard Pere s'oppose au projet