Samedi dernier à l'occasion de la commémoration des 70 ans de la fin de la seconde guerre mondiale, Philippe Leydet, directeur de l’office national des anciens combattants de Polynésie française s’est recueilli sur la tombe de Maadi Gobray, véritable égérie du monde combattant Polynésien.
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Maadi Gobray, 7 Août 1904 -9 Septembre 1980
Sous-lieutenant infirmière du bataillon du pacifique, Maadi dès l’Appel du l8 Juin 1940 du général de Gaulle, entre en contact au Fenua avec ceux de ses compatriotes qui désiraient maintenir les possessions françaises du Pacifique dans la guerre.
Lors du ralliement de la garnison de Papeete, elle est de ceux et de celles qui signent un télégramme adressé au général de Gaulle proposant de constituer une unité qui viendrait se battre au Moyen-Orient : le fameux bataillon du Pacifique qu’elle suivra du Levant, en Afrique du Nord, puis en Italie, enfin en France.
En octobre 1945, à la tête d’une délégation, elle attire l’attention du chef du gouvernement sur le regroupement des blessés du bataillon et leur souhait de revoir le général de Gaulle avant d’embarquer pour le Pacifique. Une prise d’armes fut organisée dans la cour de la caserne La Tour Maubourg, les survivants du glorieux bataillon défilant fièrement une dernière fois devant celui qui est demeuré pour eux « le grand Charles ».
Revenue à Papeete, Maadi reprit son métier d’infirmière à l’hôpital de Papeete, tout en s’occupant pendant son temps libre des mères et des veuves de ses camarades du bataillon. C’est grâce à elle, à sa volonté d’aboutir, que les problèmes de pension les plus ardus et les plus compliqués furent résolus au mieux. Ses derniers camarades de combat survivant et leurs veuves lui en gardent d’ailleurs toujours une très grande reconnaissance.
À Papeete, la maison de Maadi était celle de tous les Français Libres qui passaient à Tahiti. Elle fut celle du Général et de Mme de Gaulle lors du voyage dans le Pacifique en 1956. Ce voyage avait été organisé d’ailleurs sur la suggestion de Maadi, afin de permettre au chef des Français Libres de venir remercier les volontaires les plus lointains de la France Libre. Maadi fut de toutes les manifestations gaullistes et de tous les référendums, se dépensant sans compter.
Dans les années 1960, sa santé donnant déjà des signes d’inquiétude, elle fut hospitalisée au Val-de-Grâce, où Mme de Gaulle vint la voir à plusieurs reprises. La mort du général de Gaulle en 1970 l’affecta comme celle d’un père. Jamais sa fidélité au gaullisme ne faiblit. Quant à sa générosité, elle était légendaire. A l’approche de la mort, elle demanda à mourir dans le même lit que Mme de Gaulle et à être enterrée en France, dans un cimetière militaire, aux côtés de ses camarades Français Libres. Son vœu fut exaucé. Elle repose aujourd’hui au cimetière de Bagneux (92), dans le carré réservé à des F.F.L., morts au champ d’honneur au Levant.
Jusqu’au terme de sa vie, Maadi Gobray resta fidèle à la France, à la croix de Lorraine, sous le signe de laquelle elle avait combattu avec ses camarades du Pacifique pour la libérer, donnant ainsi au monde un admirable exemple de solidarité humaine de tous les Français qu’ils soient de Polynésie ou d’ailleurs.
(D'après communiqué)
Sous-lieutenant infirmière du bataillon du pacifique, Maadi dès l’Appel du l8 Juin 1940 du général de Gaulle, entre en contact au Fenua avec ceux de ses compatriotes qui désiraient maintenir les possessions françaises du Pacifique dans la guerre.
Lors du ralliement de la garnison de Papeete, elle est de ceux et de celles qui signent un télégramme adressé au général de Gaulle proposant de constituer une unité qui viendrait se battre au Moyen-Orient : le fameux bataillon du Pacifique qu’elle suivra du Levant, en Afrique du Nord, puis en Italie, enfin en France.
En octobre 1945, à la tête d’une délégation, elle attire l’attention du chef du gouvernement sur le regroupement des blessés du bataillon et leur souhait de revoir le général de Gaulle avant d’embarquer pour le Pacifique. Une prise d’armes fut organisée dans la cour de la caserne La Tour Maubourg, les survivants du glorieux bataillon défilant fièrement une dernière fois devant celui qui est demeuré pour eux « le grand Charles ».
Revenue à Papeete, Maadi reprit son métier d’infirmière à l’hôpital de Papeete, tout en s’occupant pendant son temps libre des mères et des veuves de ses camarades du bataillon. C’est grâce à elle, à sa volonté d’aboutir, que les problèmes de pension les plus ardus et les plus compliqués furent résolus au mieux. Ses derniers camarades de combat survivant et leurs veuves lui en gardent d’ailleurs toujours une très grande reconnaissance.
À Papeete, la maison de Maadi était celle de tous les Français Libres qui passaient à Tahiti. Elle fut celle du Général et de Mme de Gaulle lors du voyage dans le Pacifique en 1956. Ce voyage avait été organisé d’ailleurs sur la suggestion de Maadi, afin de permettre au chef des Français Libres de venir remercier les volontaires les plus lointains de la France Libre. Maadi fut de toutes les manifestations gaullistes et de tous les référendums, se dépensant sans compter.
Dans les années 1960, sa santé donnant déjà des signes d’inquiétude, elle fut hospitalisée au Val-de-Grâce, où Mme de Gaulle vint la voir à plusieurs reprises. La mort du général de Gaulle en 1970 l’affecta comme celle d’un père. Jamais sa fidélité au gaullisme ne faiblit. Quant à sa générosité, elle était légendaire. A l’approche de la mort, elle demanda à mourir dans le même lit que Mme de Gaulle et à être enterrée en France, dans un cimetière militaire, aux côtés de ses camarades Français Libres. Son vœu fut exaucé. Elle repose aujourd’hui au cimetière de Bagneux (92), dans le carré réservé à des F.F.L., morts au champ d’honneur au Levant.
Jusqu’au terme de sa vie, Maadi Gobray resta fidèle à la France, à la croix de Lorraine, sous le signe de laquelle elle avait combattu avec ses camarades du Pacifique pour la libérer, donnant ainsi au monde un admirable exemple de solidarité humaine de tous les Français qu’ils soient de Polynésie ou d’ailleurs.
(D'après communiqué)