Un homme appelle 12 000 fois une représentante de l'Assemblée

"Quelle partie de 'NON' ne comprends-tu pas ?"
Un homme complètement obsédé par une représentante de l'Assemblée de la Polynésie Française, devait être être jugé, mardi 23 avril, en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel pour harcèlement. Mais son procès a été reporté pour lui donner le temps de préparer sa défense. 


 
2 800 appels en 2017, 7 400 en 2017 et jusqu'à 12 000 coups de fil entre février et mars 2019. Une véritable obsession. L'homme qui se présente à la barre du tribunal correctionnel, ce mardi 23 avril, a une trentaine d'années. L'objet de son obsession est une représentante de l'Assemblée de la Polynésie Française. Il l’avait rencontrée en 2017 lors de la campagne électorale pour les Législatives. Ils appartiennent au même parti politique mais c’est bien là leur seul point en commun, l’attirance n’est pas réciproque.

«  Je suis le seul qui peut te protéger », « je t’aime », « fais attention à toi », les premiers appels et SMS sont ceux d’un amoureux transi. Mais devant l’absence de réponses de l’élue, les messages se font menaçants « je vais te tuer », « tu vas avoir un accident et les jambes amputées ».

Le collaborateur se fait remonter les bretelles par son représentant mais rien n’y fait, il poursuit de ses assiduités sa proie. La jeune femme dépose une main courante qui n’a pas plus d’effet. Il se présente tous les matins devant son bureau, il l’appelle quotidiennement, jusqu’à 200 fois par jour. Après 3 ans de harcèlement, la victime n’en peut plus, elle est atteinte psychologiquement.

Le tribunal a ordonné une expertise psychiatrique du prévenu qui n’est pas à ses premiers faits de harcèlement. L’homme a demandé un délai pour préparer sa défense et sera jugé le 31 mai prochain. En attendant, il a été placé en détention provisoire.