Inside The Doc : Humanahum, la carrière de John Gabilou

Inside The Doc : Humanahum, la carrière de John Gabilou
Humanahum nous promène dans le parcours d’artiste de John Gabilou : sa carrière, les moments pleins d’émotions de la vie d’un homme connu, les rencontres, anecdotes de concerts et leçons parfois…


Les formats Inside The Doc permettent au public d’aller à la rencontre des réalisateurs de documentaires, parfois accompagnés de leur sujet. C’était le cas pour cette rencontre, et le public a pu questionner les invités à volonté. C’est une jeune fille de 12 ans qui prend la parole tout d’abord et qui demande à Gabilou « Quel a été le meilleur conseil que votre père a pu vous donner ? » En effet, le public est jeune et a pu grâce au documentaire redécouvrir John Gabilou. Philippe Sintès, réalisateur, le dit lui-même : il a souhaité laisser une trace pour les plus jeunes. Il souligne l’importance des documentaires populaires et conclut « dans toutes les bringues, il y a toujours une chanson de John Gabilou ».

Interrogé par Lucie Rabréaud, journaliste à Tahiti Pacifique, John Gabilou nous raconte avec fierté sa sélection à l’Eurovision en 1981 avec la chanson « Humanahum ». « A l’époque je n’étais qu’un petit tahitien » se souvient-il, débarqué de ses îles, chantant à tue-tête dans le métro en savates. Onze chansons avaient été sélectionnées sur  2 000 avant d’arriver à la sélection des cinq dernières en lice. Il revient aussi sur l’angine qu’il a eue trois jours avant l’eurovision.

Cette aventure, ce retour en arrière a été très émouvant et notamment ses retrouvailles avec Jean-Paul Karra, compositeur d’Humanahum, après plus de vingt d’éloignement. Philippe Sintès dévoile la sensibilité de John Galibou sous « son côté un peu ours » dit-il. Ce sont aussi des rencontres extraordinaires avec des publics différents qui propulsent John Gabilou au sommet de sa carrière : des Barefoot boys, le voilà à l’Olympia de Paris ! Ses rencontres avec Cloclo, Michel Drucker et bien d’autres lui font comprendre l’importance de la promotion.

Il revient très vite au Fenua car à l’Eurovision il est bien sur fier de participer et de chanter pour la France mais il chante d’abord pour Tahiti !  Chanter pour lui est quelque chose d’inné. C’est évident, il va être chanteur. Il raconte, suite à une question du public, qu’à l’époque la télé n’existait pas et qu’il passait ses soirées à chanter avec sa mère qui jouait de la guitare. Son père lui disait « Si ce que tu dis n’est pas meilleur que le silence, alors tais-toi. »