Julien Faatauira est décédé dimanche matin, des suites d'une longue maladie. Pour son fils, et le directeur du CAPF, Fabien Dinard, il "laissera le souvenir d'un homme passionné par sa culture". Julien Faatauira avait pris sa retraite il y a trois ans.
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Pour son fils Hans, 40 ans, à qui il avait transmis sa passion de la musique et des rythmes, "c'était un des pionniers qui a fondé l'école. Avec d'autres de nos matahiapo, il a été recruté pour former la section "arts traditionnels" du conservatoire, en 1979. Mon père tournait beaucoup dans les écoles primaires, jusqu'à la côte Est, tournée organisée en deux équipes. Il répondait ainsi à l'un des souhaits du Ministre de la culture de l'époque, Maco Tevane, pour pouvoir toucher tous les publics. Humainement, il avait le sens du contact avec chaque enfant. J'ai moi-même repris la classe de percussions qu'il avait créée dans les années 2000".
"Pour moi", poursuit Hans, "c'était un exemple de ponctualité, je lui dois carrément tout ! J'étais un des seuls à avoir été diplômé grâce à ce côté visionnaire, sur les déroulés de programmes, la chorégraphie. On a eu la chance de travailler ensemble pendant 2/3 ans, un père très occupé du coup. On ne se voyait pas beaucoup à la maison"..
Pour Fabien Dinard, le directeur du CAPF, "Julien connaissait la culture, pas uniquement en tant que danseur ou musicien, mais aussi incollable sur l'histoire de la Polynésie, notamment sur les connaissances des Marae. Lorsqu'il a pris sa retraite, il a été sollicité par la mairie de Faa'a pour créer cette classe dédiée aux arts traditionnels, à destination des enfants issus des quartiers défavorisés. Au total, il a partagé sa passion et ses connaissances à plusieurs générations d'élèves".
"Un côté visionnaire"
C'était aussi l'un des pionniers à avoir importer la danse du feu à Tahiti; l'un de ses élèves a d'ailleurs monté sa propre école: Léon Teai."Pour moi", poursuit Hans, "c'était un exemple de ponctualité, je lui dois carrément tout ! J'étais un des seuls à avoir été diplômé grâce à ce côté visionnaire, sur les déroulés de programmes, la chorégraphie. On a eu la chance de travailler ensemble pendant 2/3 ans, un père très occupé du coup. On ne se voyait pas beaucoup à la maison"..
Pour Fabien Dinard, le directeur du CAPF, "Julien connaissait la culture, pas uniquement en tant que danseur ou musicien, mais aussi incollable sur l'histoire de la Polynésie, notamment sur les connaissances des Marae. Lorsqu'il a pris sa retraite, il a été sollicité par la mairie de Faa'a pour créer cette classe dédiée aux arts traditionnels, à destination des enfants issus des quartiers défavorisés. Au total, il a partagé sa passion et ses connaissances à plusieurs générations d'élèves".