Après 5 jours de grève à la Brasserie de Tahiti, ce sont toujours 70 à 80% des employés qui refusent de travailler. Les préparations des commandes et les livraisons sont ralenties. Des cadres et des salariés d'autres services les remplacent pour certaines tâches.
Les magasins sont livrés, mais de plus en plus de PME, d’association et d’établissements scolaires viennent chercher eux-mêmes leurs commandes.
Ce matin, la société Aranui est passée, il y a eu également le lycée Samuel Raapoto. L'établissement scolaire organise ce week-end l'élection de la miss et du mister du lycée. De grandes quantités de sodas et de bouteilles d'eau sont donc nécessaires à la réussite de l'évènement.
Le proviseur a mandaté les agents d'entretien du lycée ainsi que 2 élèves de terminale pour se charger de récupérer les boissons.
Les supermarchés ont fait des stocks la semaine dernière, de quoi tenir un mois. Les petits magasins ne sont pas en rupture de stock mais, certains ont tout de même augmenté leurs commandes de 10%.
La direction se dit prête à céder sur les 4 premiers points de revendication qui concernent les conditions de travail des salariés mais pas sur leurs 4 derniers relevant des avantages sociaux. La grève pourrait donc durer. Ce que les grévistes craignent, c'est l'emploi d'intermittents pour les remplacer. Ils ont saisi l'inspection du travail.
Les relations entre syndicats et direction sont assez tendues. Ecoutez Gilles Helme, délégué syndical A tIa I Mua à la Brasserie de Tahiti. Il est interrogé par Nicolas Suire :
La direction n’a pas souhaité s’exprimer face à notre caméra. Mais elle nous assure pouvoir honorer également les commandes des archipels