La Dépêche de Tahiti : les salariés gardent espoir malgré tout !

Après 5 ans dans la tourmente, les salariés du groupe La Dépêche de Tahiti vivent dans l'angoisse et l'incertitude. Ils sont une cinquantaine, aujourd'hui, suspendus à la décision de justice. Une situation difficile mais malgré tout il faut continuer de travailler 
Vivre pour vous ! C’est la Une du jour de la Dépêche de Tahiti. Après 56 ans d’informations aux Polynésiens, le plus vieux quotidien du fenua pourrait, en effet, disparaître dans les jours à venir. "Un coup de massue" reçu par la cinquantaine d’employés qui travaillent pour le groupe, ce sont les mots de Bertrand Prévost, rédacteur en chef. 

Selon Stanley Sandford représentant des salariés "c’est un choc énorme" non seulement pour les salariés liés au journal mais aussi pour tous les autres qui travaillent sur les magazines comme le Tiki Mag ou Maison du fenua et ceux qui travaillent dans l’ombre.
 

"Tant que je n’aurai pas de lettre me signifiant mon licenciement, je veux croire en l’avenir de la Dépêche"



Malgré l’épée de Damoclès qui flotte au-dessus de leurs emplois, les salariés sont tous au travail en attendant la décision de justice suite au recours déposé, ce mercredi 14 octobre. Comme Damien Grivoix, journaliste à la Dépêche de Tahiti, pas question de jeter l’éponge avant le gong de fin. "Tant que je n’aurais pas de lettre me signifiant mon licenciement, je veux croire en l’avenir de la Dépêche" a-t-il confié ce matin.

Sur son site internet, le journal remercie aujourd’hui les différentes marques de soutien reçues, comme Gaston Tong Sang, président de l’assemblée de la Polynésie française, et surtout Edouard Fritch, président du Pays. "C'est aussi le pluralisme de la presse qui est aujourd'hui mis à mal (…) Nous sommes profondément attachés à ce pluralisme et à la respiration démocratique qu'il procure". 

Car oui, un quotidien comme la Dépêche de Tahiti qui disparaîtrait du paysage polynésien voudrait dire la disparition aussi d’un pan de l’histoire du fenua et d’une analyse critique de son actualité et du monde au-delà. Un rempart de la démocratie qui s’évanouirait, en des temps où la désinformation circule sur la toile à la vitesse de la lumière.