Le Chili va autoriser la vente de médicaments dérivés du cannabis

Le Chili va permettre la commercialisation en pharmacie de médicaments dérivés de la marijuana, mais dont la vente sera strictement contrôlée, a annoncé aujourd’hui le vice-ministre délégué à la Santé, Jaime Burrows
Le nouveau décret permettra la vente de médicaments dérivés du cannabis "avec l'autorisation d'un spécialiste, la rétention de l'ordonnance et un contrôle des stocks", a indiqué le vice-ministre, selon des déclarations publiées dans la presse locale.
             
La nouvelle réglementation est actuellement en préparation et devra être validée par la présidente socialiste Michelle Bachelet, a-t-il précisé.
             
Selon la législation chilienne, les médicaments dérivés du cannabis ne peuvent être commercialisés, et ceux qui souhaitent en obtenir doivent demander son importation auprès de l'Institut de santé publique (IPS).
             
L'unique médicament dérivé de la marijuana qu'il était jusque-là possible d'importer au Chili est le Sativex, un spray buccal utilisé pour soulager les symptômes et les effets de maladies comme l'épilepsie ou certains types de cancer.
             
Au Chili, le cannabis figure sur la liste des drogues considérées comme dures, et sa vente ou sa culture sont passibles de condamnation.
             
Un projet de loi visant à dépénaliser la consommation de cannabis à des fins médicinales et récréatives est débattu actuellement au Parlement chilien. Une loi, pionnière en Amérique latine, a été votée en 2013 en Uruguay, régulant la production et la distribution de marijuana.