Dans une lettre ouverte adressée au Président Gaston Flosse par les citoyens japonais, les survivants et familles des bombes de Hiroshima et Nagasaki demandent au Président de "revenir sur sa décision de démolir le monument en mémoires des essais.
Le pasteur Naoya Kawakami arrivé samedi matin de Tokyo pour participer au 48ème anniversaire du premier essais nucléaire de la bombe atomique à Moruroa le 2 Juillet 1966, doit remettre la missive au Président Flosse demain à 9H à la Présidence. Le pasteur sera accompagné de Moruroa e tatou.
Parmi les signataires outre les survivants ou organisations de survivants des bombes atomiques, on trouve aussi les anciens maires de Hiroshima et Nagasaki, ainsi que la deuxième génération de survivants.
Cette lettre comme ainsi: "Nous, citoyens japonais, sommes choqués et indignés d’apprendre votre décision de démolir le monument des victimes des essais nucléaires placé sur la Place du 2 Juillet 1966 à Papeete, et cela pour des raisons « touristiques ». Nous vous demandons la rétractation de cette décision et la préservation permanente de ce monument à l'emplacement actuel"
"Sur ce monument, ont été déposées, avec les pierres des autres îles du Pacifique affectées
par des essais nucléaires, des pierres recueillies aux points zéro des bombardements
atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki, pierres offertes pour le monument en signe de solidarité
de centaines de milliers de survivants. Cet événement a été partagé par des millions de
Japonais à travers un reportage télévisé de la NHK, la chaîne publique japonaise. Une pierre
d’origine de la région de Fukushima, victime d’une autre tragédie nucléaire, va très
prochainement les rejoindre."
Parmi les signataires outre les survivants ou organisations de survivants des bombes atomiques, on trouve aussi les anciens maires de Hiroshima et Nagasaki, ainsi que la deuxième génération de survivants.
Cette lettre comme ainsi: "Nous, citoyens japonais, sommes choqués et indignés d’apprendre votre décision de démolir le monument des victimes des essais nucléaires placé sur la Place du 2 Juillet 1966 à Papeete, et cela pour des raisons « touristiques ». Nous vous demandons la rétractation de cette décision et la préservation permanente de ce monument à l'emplacement actuel"
"Sur ce monument, ont été déposées, avec les pierres des autres îles du Pacifique affectées
par des essais nucléaires, des pierres recueillies aux points zéro des bombardements
atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki, pierres offertes pour le monument en signe de solidarité
de centaines de milliers de survivants. Cet événement a été partagé par des millions de
Japonais à travers un reportage télévisé de la NHK, la chaîne publique japonaise. Une pierre
d’origine de la région de Fukushima, victime d’une autre tragédie nucléaire, va très
prochainement les rejoindre."
"Ainsi, le monument des victimes des essais nucléaires sur la Place du 2 Juillet 1966
constitue non seulement le patrimoine historique de la population polynésienne, mais aussi
celui de toutes les victimes du nucléaire, civil ou militaire, dans le monde, qui incarne leur
conviction que « Le nucléaire ne peut pas coexister avec l’Humanité». Le destin de ce petit
espace qui n’occupe que 36 m2 de superficie, représente maintenant une affaire internationale.
Le Dôme de la Bombe Atomique à Hiroshima, la carcasse calcinée et l’ossature métallique
d’un édifice à l’épicentre de la première bombe atomique lâchée sur l’humanité, sont
mondialement connus comme symbole de l’atrocité des armes atomiques. Pourtant, dans la
montée de la volonté de favoriser la réhabilitation après la guerre, des voix ont surgi demandant
de démolir et de se débarrasser de ces ruines liées aux souvenirs maudits. Cependant,
inspiré par le voeu d’une lycéenne qui est morte de leucémie, une démarche de collecte pour
le conserver a été engagée par des citoyens. Grâce aux innombrables contributions provenant
du Japon et de partout dans le monde, la conservation permanente du Dôme a été officiellement
décidée. En 1996, il a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
Chaque année, plus de 1,4 millions de touristes japonais et étrangers le visitent. Si on avait
supprimé toutes les traces du bombardement atomique, « Hiroshima-ville internationale de la
paix » d’aujourd’hui n’aurait jamais existé.
Pour nous, la stèle sur la Place du 2 Juillet 1966 est le "Dôme de la Bombe Atomique"
Déjà, les Peace Boats, des navires embarquant pour une croisière gérée par
une organisation internationale non-gouvernementale, Peace Boat, dont le siège est à Tokyo,
y amènent chaque année de 900 à 1 800 touristes japonais.
Les erreurs de l’Etat n’ont jamais été réparées ou corrigées dans l’Histoire en essayant
de les obscurcir ou de les faire oublier (comment pourrait-on oublier ou rester ignorant de
quelque chose qui a détruit, ou qui menace, les vies de ceux qu’on aime?). Ce n’est qu’en se
rappelant à maintes reprises les erreurs du passé, et en réfléchissant sans cesse à ce qu’on devrait faire pour ne pas les répéter, que l’on peut les surmonter et prendre un nouveau départ
vers le futur. Nous croyons que c’est là que réside la source du patrimoine culturel, de l’identité
nationale et de l’estime de soi d’un pays" conclut le courrier adressé à Gaston FLOSSE.
constitue non seulement le patrimoine historique de la population polynésienne, mais aussi
celui de toutes les victimes du nucléaire, civil ou militaire, dans le monde, qui incarne leur
conviction que « Le nucléaire ne peut pas coexister avec l’Humanité». Le destin de ce petit
espace qui n’occupe que 36 m2 de superficie, représente maintenant une affaire internationale.
Le Dôme de la Bombe Atomique à Hiroshima, la carcasse calcinée et l’ossature métallique
d’un édifice à l’épicentre de la première bombe atomique lâchée sur l’humanité, sont
mondialement connus comme symbole de l’atrocité des armes atomiques. Pourtant, dans la
montée de la volonté de favoriser la réhabilitation après la guerre, des voix ont surgi demandant
de démolir et de se débarrasser de ces ruines liées aux souvenirs maudits. Cependant,
inspiré par le voeu d’une lycéenne qui est morte de leucémie, une démarche de collecte pour
le conserver a été engagée par des citoyens. Grâce aux innombrables contributions provenant
du Japon et de partout dans le monde, la conservation permanente du Dôme a été officiellement
décidée. En 1996, il a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
Chaque année, plus de 1,4 millions de touristes japonais et étrangers le visitent. Si on avait
supprimé toutes les traces du bombardement atomique, « Hiroshima-ville internationale de la
paix » d’aujourd’hui n’aurait jamais existé.
Pour nous, la stèle sur la Place du 2 Juillet 1966 est le "Dôme de la Bombe Atomique"
Déjà, les Peace Boats, des navires embarquant pour une croisière gérée par
une organisation internationale non-gouvernementale, Peace Boat, dont le siège est à Tokyo,
y amènent chaque année de 900 à 1 800 touristes japonais.
Les erreurs de l’Etat n’ont jamais été réparées ou corrigées dans l’Histoire en essayant
de les obscurcir ou de les faire oublier (comment pourrait-on oublier ou rester ignorant de
quelque chose qui a détruit, ou qui menace, les vies de ceux qu’on aime?). Ce n’est qu’en se
rappelant à maintes reprises les erreurs du passé, et en réfléchissant sans cesse à ce qu’on devrait faire pour ne pas les répéter, que l’on peut les surmonter et prendre un nouveau départ
vers le futur. Nous croyons que c’est là que réside la source du patrimoine culturel, de l’identité
nationale et de l’estime de soi d’un pays" conclut le courrier adressé à Gaston FLOSSE.